Les fans de Tête à cornes vont se
réjouir : la mini série End of Days prend fin le même mercredi que
la parution d'une nouvelle oeuvre appelée Dark Nights, que nous
devons au talent de Lee Weeks. Un habitué du personnage et de ses
atmosphères urbaines, qui devrait rassurer les lecteurs. Cette fois,
nous découvrons une ville de New-York paralysée par une tempête de
neige mémorable, et un Daredevil en mauvaise posture, le corps
engoncé dans l'épais manteau blanc qui recouvre le sol. DD a du
avoir un petit incident de parcours, pense t-on, et en effet, tout ce
premier épisode nous narre ce qui est arrivé à Matt Murdock. Cela
démarre par une agression somme toute banale, par des petits
malfrats, et se poursuit à l'hôpital pour un check-up complet
douloureux. Notre héros a des hyper sens bien délicats, et entre
les bruits et les odeurs du lieu, il y a de quoi perdre facilement la
tête. En parallèle, dans le même hôpital, se trouve une fillette
qui a besoin d'une greffe de coeur pour survivre. L'organe est censé
arriver par hélicoptère mais les conditions météorologiques
rendent la chose fort épineuse. Du coup, c'est Daredevil qui va se
charger de jouer aux courriers express, avec cependant un petit bémol
: il n'est pas non plus en super forme, puisqu'il s'est fait
sévèrement tabasser quelques heures auparavant. On a l'impression
d'avoir déjà tout lu de cette mini, dans des épisodes précédents.
De la neige qui tombe à gros flocons, à l'urgence de sauver une vie
accrochée à un fil, c'est presque du Daredevil Classic que compile
Lee Weeks, avec l'habitude et les ficelles du métier nécessaires
pour convaincre le lecteur de lire la suite. Peut être soulignera
t-on une certaine monotonie dans l'agencement des cases (ces longues
cases rectangulaires qui scandent l'évolution du récit), à bien
vouloir pinailler. Une mini série qui ne fait pas d'esbroufe et
associe drame humain et courage super-héroïque, sans tambours ni
trompettes. Les fans du personnage ou de Lee Weeks ne seront pas
volés.