En analysant des biopsies de patientes atteintes d’ostéoporose et d’hyperparathyroïdie (excès de calcium), ces chercheurs montrent comment des cellules spécifiques, qui interviennent au cours d’une phase critique du remodelage osseux, pourraient devenir des cibles thérapeutiques importantes pour prévenir l’ostéoporose et d’autres maladies osseuses. Cette étude, de l’Université du Danemark, publiée dans l’édition de juillet de l’American Journal of Pathology, décrypte le rôle crucial de ces cellules, qui vont favoriser et préparer la surface de l’os pour la formation osseuse.
Mais, chez les patientes ménopausées atteintes d’ostéoporose, un grand nombre de ces cellules présentent des caractéristiques qui suggèrent un état physiologique figé qui bloque toute connexion physique avec la surface osseuse, une densité cellulaire réduite et une expression réduite des marqueurs ostéoblastiques. Les auteurs constatent ainsi une association entre la proportion de ces cellules « figées » et les paramètres de la formation osseuse. Plus ces cellules sont nombreuses, plus la perte osseuse est sévère. Enfin, cette phase d’inversion semble durer plus longtemps chez les personnes atteintes d’ostéoporose que chez celles atteintes d’hyperparathyroïdie primaire (excès de calcium).
Des cellules d’inversion figées reflètent des cycles de remodelage avortés qui ne sont pas parvenus à l’étape de la formation osseuse, expliquent les auteurs. La perte osseuse dans l’ostéoporose ne résulterait donc pas seulement d’un échec de la formation osseuse mais aussi d’un échec lors de la phase d’inversion. Parvenir à « rétablir » cette phase, permettrait donc de prévenir voire de traiter l’ostéoporose.
Source: The American Journal of Pathology via Eurekalert (AAAS) (Visuels@ The American Journal of Pathology-Andersen et al.) Reversal cells may tip the balance between bone formation and resorption in health and disease