"06h41" de Jean-Philippe Blondel

Par Angelalitterature

 06h41, roman de Jean-Philippe Blondel, aux éditions Buchet Chastel,janvier 2013, 232 pages, 15€.

 Cécile Duffaut a passé le week-end chez ses parents, à Troyes. Après leur avoir rendu visite, elle rentre généralement chez elle le dimanche soir, pour retrouver son fils et son mari à Paris. Mais ce week-end là, elle décide de passer la nuit avec eux et de rentrer le lundi matin, en prenant le train de 06h41. De son côté, Philippe Leduc attend aussi le train de 06h41. Et lorsqu’il rentre, il n’y a déjà plus beaucoup de places, il erre en espérant en trouver une. Et la seule place vide est dans le compartiment de Cécile Duffaut. Or Cécile et Philippe se sont connus il y a de nombreuses années. Ils sont sortis ensemble quelques mois, pas plus, mais se souviennent parfaitement de cette période de leur vie. Quand ils se voient, chacun pense que l’autre ne l’a pas reconnu, et pourtant…

Les chapitres s’alternent pour laisser place aux pensées de chacun. Ils se sont reconnus, donc. Mais aucun des deux n’ose faire le premier pas. Ce roman est surprenant dans le sens où je ne m’attendais pas à ce traitement de l’histoire.  Je m’attendais aux retrouvailles, heureuses ou non, de cet ancien couple. Et nous assistons finalement aux non-retrouvailles, à l’absence de communication. Ils miment ne pas se reconnaître. Et au lieu de nous raconter l’instant présent, Jean-Philippe Blondel nous raconte les souvenirs de chacun des deux personnages. C’est un roman du souvenir. C’est un roman sur la réflexion des chemins que l’on prend, et les choix que l’on fait dans vie.

Site des Editions Buchet Chastel

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Bazar de questions

Votre livre de chevet ? Je n’en ai pas. J’ai des piles de livres sur ma table de chevet.

Votre musique du moment ? Angus and Julia Stone.

L’objet que vous aimez offrir ? Des écharpes. Ou des foulards.

Le classique qui vous tombe des mains ? Joyce. Ulysse. Huit tentatives. Quatre en français. Quatre en anglais.

Un objet fétiche ? Aucun

Pourquoi écrire ? Parce que, comme dirait Nicolas Bouvier,  "on est tous reliés mais on oublie de s’en souvenir."

Ecrire en musique ?  Une obligation. Je sélectionne un titre par roman, que j’écoute ensuite en boucle en écrivant.

Un photographe ? Aucun

Votre film culte ? "Arizona Dream" de Kusturica. Et "Stranger than Paradise" de Jarmush.

Un lieu parisien insolite ? Je n’habite pas Paris.

Un musicien ? Aucune idée.

Un moment inoubliable ? Le moment où ma fille aînée m’a fixé de longues minutes, juste après sa naissance.

Un artiste hors du commun ? Proust.

D’où est venue cette idée de 06h41D’une anecdote, des années auparavant, à la Poste de Troyes.

Pourquoi lire ? Pourquoi vivre ?

Un cinéaste ? Jane Campion.

Un artiste à voir en concert ? Je ne vais à aucun concert.

Un lieu fabuleux ? Aguascalientes, au Pérou.

Un écrivain ? Modiano.

Votre actualité ? Un roman ado chez Actes Sud junior en septembre, intitulé Double Jeu.