Le temps est un peu suspendu dans la politique française, la droite a accumulé les bourdes ces derniers temps, elle tâche donc de se faire discrète, histoire de ne pas rendre la tâche top ardue à son mini manitou.
Un mini manitou qui, droit dans ses pompes à talonettes se livrera à un de ces exercices de com ultra préparés ; journalistes briefés, poils brossés ; que dans ce pays on persiste à appeler interviews mais qui restent du niveau des causeries au coin du feu du sketch de Desproges et Le Luron. Un sketch qui remonte au giscardisme, c'est dire si , rupture ou pas rupture, les choses changent. Le petit président nous assurera de sa détermination sans faille à réformer ce pays et circulez y a rien à voir, c'est pas de ma faute, c'est la conjoncture mondiale.
Donc, la France attend ce grand moment de télévision. Pendant ce temps, dans une indifférence quasi générale, le PS nous paprend qu'il s'est fixé une ligne politique.
C'est bien, ça... Quoi de révolutionnaire là dedans ? Justement rien, le PS, ô surprise, a abandonné l'idée de grand soir. Euh, on s'en doutait un peu, depuis, au minimum, 1983. Et pour ceux qui en doutaient encore, rappelons le célèbre "mon programme n'est pas socialiste". Bon, ceci dit, le PS se réclame malgré tout de gauche (encore heureux) et s'il accepte l'économie de marché, il souhaite la réguler... Bon, la clarification est la bienvenue, on connait la nouvelle ligne politique du PS et, étrangement, elle ressemble trait pour trait à ce que l'on lui connaissait depuis les septennats Mitterrrand ou le gouvernement Jospin. Fallait -il réellemnt colloquer à tout va pour sortir de telles évidences ? Une chose à retenir, le PS réaffirme son attachement à la laïcité, ce qui est pour moi, un point essentiel.
Au sortir de cette profession de foi sans surprise, on apprend que le Maire de Paris, a décidé d'intensifier son programme de logements sociaux, afin d'atteindre ce fameux quota de 20 % fixé par la loi SRU. Le logement social, prononcer mixité sociale est LA priorité de Delanoé. Là encore, une ligne cohérente pour quelqu'un qui doit gauchiser son image popur faire oublier un maire trop bobo( mot fourre tout toujours bon à placer)pour être honnête, celui du Vélib, des Paris Plage...
Delanoé vise la présidence, du moins y pense-t-il en se rasant. Il doit donc se glisser dans la peau d'un candidat "social", faire oublier le maire de la capitale, et devenir un candidat pour les français. Mettre l'accent sur le social à Paris lui permettrait de faire cette mue et le candidat "gauchi" serait en phase avec une gauche "recentrée". Un attelage qui pourrait attirrer les voix centristes refusant le retour à droite (si naturel pour beaucoup de centristes).
Mais en même temps, je spécule beaucoup là