Depuis quelques-temps, France culture parle du décès d’un « militant antifasciste ». Un jeune homme n’est plus qu’une étiquette : « antifasciste ».
Et je n’entends rien sur son meurtrier. Sinon qu’il semble certain qu’il est coupable.
(Le « militant » aurait pris un coup de poing après lequel sa tête
aurait heurté une barre, mais c’est le coup de poing, pas la barre, qui a
suscité la mort.) Pas besoin d’en savoir plus ?
Rien de neuf ? Peut-être que si : « antifasciste ».
Cela veut-il dire qu’il y a des fascistes en France ? Et qu’il y en a
tellement qu’un mouvement s’est constitué pour les combattre ? Que la France
est fasciste ? Je trouvais pourtant notre société paisible. Je parcours le
métro, les rues de Paris, je ne soupçonnais pas que je croisais des gens capables de vous envoyer dans un camp d’extermination.
D’ailleurs, compte-tenu de ce que l'on associe aujourd'hui à « fasciste »,
s’appeler « antifasciste » n’est-il pas une déclaration de guerre contre un groupe d'hommes ?
N’est-on pas naturellement porté à l’action violente ? À la haine ? me
suis-je demandé.