Daniel Humair, qui vient en quartet avec Émile Parisien, Vincent Peirani et Jérôme Regard le jeudi 18 juillet sur la scène de Souillac en jazz, a su communiquer son enthousiasme lors d'un long entretien accordé à l'association le 11 mai 2013. Nous sommes complètement convaincus que le concert sera un événement unique, plein de force, d'imagination, d'humour et de fantaisie. À surtout ne pas rater.Extrait de l’entretien avec Daniel Humair, 11 mai 2013Daniel Humair, vous revenez à Souillac pour la cinquième fois, mais cette fois-ci avec trois jeunes musiciens. Si vous n'aviez pas enseigné au Conservatoire de Paris, votre parcours et cette confrontation générationnelle en seraient-ils là?Oui. Parce que j’ai rencontré d’abord de jeunes musiciens qui étaient doués et qui ont fait énormément de progrès. Et puis, je n’avais plus du tout envie de jouer avec des gens de ma génération, qui se contentent de répéter ce qu’ils faisaient avant. Alors maintenant, avec ces jeunes j’ai un contact agréable. On a fait un parcours ensemble. Ils me font jouer autre chose. Je leur donne une certaine solidité, un confort du métier et eux m’apportent une fantaisie et un talent exceptionnels.Quand vous avez constitué de groupe, comment avez-vous choisi les artistes?Je les choisis parce qu’ils ont tout, c’est-à-dire qu’ils ont de l’enthousiasme, des moyens techniques énormes, une connaissance du jazz exceptionnelle, un sens du collectif assez rare, une nouvelle façon de distribuer la musique, de pratiquer plus une musique de groupe qu’une musique d’ego de solistes. Quand on travaille ensemble, j’ai l’impression qu’il y a un collectif.Pouvez-nous nous dire comment ils communiquent? comment s’établissent les liens dans le collectif?L’écoute, une écoute extrêmement attentive de tout ce qui se passe. Dès qu’il y a une proposition d’un des membres, tout le monde suit, ils ont le réflexe d’être présents. Ils écoutent la musique, ils n’écoutent pas leur propre production. C’est une de mes qualités, c’est que j’écoute beaucoup et je joue par rapport à ce que les autres me proposent. C’est mon groupe mais c’est un groupe qui a une liberté totale. Quand il y a une proposition, tout le monde part immédiatement et il y a une espèce d’écoute de la conversation de l’autre.Est-ce que le cadre, l’abbaye romane ont une influence sur ce que vous allez joueret comment?Tout a une influence, l’accueil a une influence, ce qu’on aura mangé a une influence, le public a une influence, le son a une influence. C’est la première chose, avoir un son qui nous convient. Pour nous c’est toujours une fête de venir à Souillac. C’est un festival où on aime les musiciens, pas un festival pour l’argent, c’est un festival pour la musique. On a envie de venir et on a envie de donner un maximum. En plus, j’adore la ville, ellea une vraie atmosphère.Marie-Françoise
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