Des petits mots qui ne nous trompent plus

Publié le 09 juin 2013 par Pimprenelle2

Il est des cases que nous avons déjà cochées, de panneaux dans lesquels nous ne voulons plus tomber, des histoires dont nous connaissons d’avance la fin, des cons que l’on a appris à reconnaître en quelques mots. Chacun, chacune a les siens, le mien, enfin celui dont je veux sous parler aujourd’hui, est le con magnifique, qui louche sur le contenu de votre sac, et lance, "t’as quoi là dedans, t’as emporté ta maison".

Remarquez que seul un porteur de chromosome XY peut oser prononcer une telle stupidité, toute femme normalement constituée, même porteuse d’une pochette minimaliste, sait que nous ne pouvons nous lancer dans la jungle urbaine, sans un minimum vital, notre kit de survie, soit en ce qui me concerne : porte-feuilles, portable, clefs, carnet(s), agenda, tablette,livre, pochette de maquillage, parfum. Et puis une écharpe, un gilet l’été, un collant l’hiver, on n’est jamais trop prudente, sait jamais ce qui peut arriver. Et mon appareil photo, pour la même raison.

Je suis bonne fille, et veux bien admettre qu’un homme ne soit pas configuré pour pouvoir nous comprendre mais lorsque quelques instants plus tard ce même monsieur vous tend chéquier, porte cartes ses papiers, celui de sa voiture, ses clopes, et ses achats, vous glissant au passage "t’aurais pas une petite place pour moi dans ton sac, ça déforme mes poches, encombré mes mains", là je sais qu’il est temps de prendre la fuite, me sauver de la scoliose, le planter sur le trottoir.

Parce que MON sac est un objet intime, une extension de ma maison, dans lequel je n’invite que ceux qui le méritent, ceux que j’ai choisi, je peux aux maladroits, offrir une deuxième chance, un mode d’emploi des bonnes relations hommes/femmes, sac bien à eux, enfin à lui, et que le sujet soit clos, que cela ne se reproduise plus. Quant aux autres, salut, bye bye, au plaisir de ne plus vous revoir.


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