Reckitt Benckiser est une entreprise britannique qui fabrique et distribue des produits d’entretien et pharmaceutiques. Elle est issue de la fusion de la compagnie britannique Reckitt & Colman et de la compagnie allemande Benckiser. Colman a été fondée en 1814, tandis que Reckitt & Sons a débuté ses activités dans l’amidon en 1840, avant de se diversifier dans d’autres produits ménagers. En 1938, elle fusionne avec J & J Colman pour devenir Reckitt & Colman Ltd. Cette dernière fusionne en 1999 avec Benckiser et devient la société que nous connaissons aujourd’hui. Actuellement numéro 1 mondial des produits d’entretien ménager, elle est considérée comme l’une des meilleures entreprises de tous les temps.
Reckitt Benckiser possède aujourd’hui un large éventail de marques ayant une notoriété et une part de marché importantes dans les pays ou elles sont distribuées. L’entreprise possède 19 marques fortes, parmi lesquelles on peut citer Airwick, Calgon, Cillit Bang, Harpic, Vanish, Veet et Woolite pour les produits d’entretien, et Strepsil, Gaviscon, Nurofen, « Lutsine » et Biactol-Clearasil pour les produits pharmaceutiques. Ces derniers sont une une priorité stratégique la société, grâce au potentiel de croissance important lié au vieillissement des populations, au développement de l’automédication et aux possibilités de délistage de molécules. Reckitt Benckiser détient également de très nombreuses marques locales, spécifiques à un ou deux pays, comme Maison Verte, Baranne, Biactol, St Marc ou Destop en France.
Le titre fait partie de la stratégie Ex-US International ETFs and Dividend Stocks de mon portfolio. Par souci de commodité technique, l’analyse se réfère au titre coté au New-York Stock Exchange (RBGLY), mais elle est tout aussi valable pour celui coté à Londres (RB). Le rendement courant de Reckitt Benckiser, avec près de 2.8%, reste correct et pas trop éloigné de sa moyenne à long terme (3.35%), déjà attractive. Ce n’est pas si mal si l’on tient compte de la forte valorisation actuelle du marché. Avec 12.64% de croissance annuelle moyenne, le dividende offre de jolies perspectives de rentes futures, d’autant que le ratio de distribution n’est que de 52%.
De par son secteur d’activité et la diversité de ses produits, Reckitt Benckiser demeure très peu sensible aux variations conjoncturelles. Le bêta n’est ainsi que de 0.36, tandis que la volatilité se monte à 15.28%. De plus, avec des produits vendus dans plus de 200 pays, l’entreprise parvient subtilement à s’affranchir du risque de monnaie. Le $risk, avec -0.21, souligne ainsi que le titre est peu affecté par les variations du dollar. Sa valeur en CHF aurait même une légère tendance à croître lorsque le billet vert s’affaiblit. Ceci n’est pas toujours évident pour les sociétés européennes globalisées qui entrent en concurrence avec les majors américaines, qui profitent d’un dollar faible.
Au final, Reckitt Benckiser reçoit quatre étoiles, soit un très bon rapport rentabilité/risque. Le dividende du titre est généreux sans toutefois remettre en cause le potentiel de croissance des distributions futures. De plus, le titre permet de dormir sur ses deux oreilles, avec un risque monétaire et de marché faible, grâce à une orientation défensive et un portefeuille diversifié de marques fortes, vendues à travers un grand nombre de pays.
Sources : Wikipedia, Wikinvest, Yahoo Finance, dividendes.ch