40 ans, je m’en approche. A la fin de l’année, j’atteindrais ce cap. Le temps passe vite, j’allais dire mais, finalement, non. Cette étape de ma vie ne me tracasse pas autant que le passage à mes 30 ans. La fin de la vingtaine a sonné la fin de la jeunesse, des illusions, et l’arrivée du concret. A 30 ans, on n’est plus une jeune fille, il faut passer à l’action et se réaliser coûte que coûte. Ce n’était pas moi qui le disais, c’était mon entourage. 40 ans sonne alors pour moi comme un bilan.
Aujourd’hui, j’ai quasi 40 ans et aucun projet ne fourmille dans ma tête. Mais, plein de questions me taraude l’esprit dont une, faut il changer (de style, de boulot, de mari …) passé 40 ans ?On dit souvent que les hommes font leur crise de la quarantaine, L. l’a fait également à cet âge-là. Elle a fait sa révolution sexuelle : échangisme, infidélité comme si à cet âge là, il fallait avoir tout expérimenté, s’éclater avant qu’il ne soit trop tard.
A., quant à elle, appréhendait cette âge : "j’ai toujours eu en tête l’image de ma mère jeune et l’image de ma mère maintenant, beaucoup plus ridée, plus empâtée. Du coup, j’avais peur de vieillir à mon tour et que cela se voit trop. Mais, à 43 ans maintenant, je suis toujours mince, pas trop ridée, je fume trop d’accord mais ça va encore. C’est surtout mon statut de célibataire sans enfant qui me tracasse. A chacun ses soucis … "
Y., ce jour-là, se rappelle-elle, a été un calvaire. Elle a posé un jour de congé et a pleuré toute la journée. Après, ça a été le premier rendez vous chez le médecin esthétique pour se rassurer et pour trouver une solution alternative au temps qui file. Autour d’elle, personne ne la comprend. Blonde, aux yeux verts, elle a toujours plu aux hommes et désormais est triste de sentir qu’elle ne sera plus aussi jolie qu’avant et se sent en rivalité avec des jeunettes, au corps plus ferme et aux peaux plus lisses. Elle débutera sa première séance d’acide hyaluronique quelques années plus tard et enchaînera les rendez vous chez les esthéticiennes. Elle n’a pas honte d’avouer qu’elle a quasi tout essayé sauf la chirurgie lourde "mais, peut être plus tard. Qui sait"
S témoigne de ce cap difficile qu’elle a choisi d’ignorer. " j’ai eu envie de beaucoup de choses nouvelles même un nouveau mari lol mais je me suis dit si j’en étais là c’est grâce à moi et que j’avais réussi de belles choses quand même et qu’il n’y a pas de marche arrière pour changer quelque chose alors, je suis allée chez le coiffeur, j’ai osé une coupe de cheveux que je n’avais jamais faite et surtout je me suis fais faire un massage de tout le corps. mais ma priorité c’est que j’évite de penser à mon âge et d’en parler. C’est juste une marche à franchir qui est un peu plus haute que les autres."
J’ai envie de conclure en disant qu’il faut s’accepter tel que l’on est. J’admets que nous, les femmes, vivons parfois ce cap comme une crise de la quarantaine. Dur dur, de ne plus avoir 20 ans. Quelqu’un a une solution ?
Sophie Tagel
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