Livre de Robert Flacelière, Hachette Littératures, 2008.
Grèce peu reluisante. Pitoyable Athènes quasi insalubre,
avec ses rues tortueuses et sales, et ses maisons en torchis, dont il est plus
facile de percer les murs que les portes. Rien de bien admirable dans sa
justice, ou son armée. C’était d’ailleurs plus une aristocratie qu’une
démocratie, tant était faible la proportion de citoyens libres. Et elle ne se
sera pas comportée de façon très loyale avec ses colonies ou avec ses alliés
grecs, qu’elle rançonnait, et massacrait à l’occasion. Sa fortune semble avoir
tenu à un coup de chance. Elle a trouvé un filon d’argent, qui lui a permis de
bâtir une flotte, qui lui a donné la maîtrise des mers. Le reste de la Grèce
est moins bien connue qu’Athènes, mais encore moins remarquable. Dans cette histoire, le plus étonnant est peut-être que
cette banalité, médiocrité ?, ait créé les conditions d’une créativité
intellectuelle et artistique sans équivalent depuis.