Affaire Sevran: "Elkabbach nous a donné l'ordre d'annoncer sa mort"

Publié le 22 avril 2008 par Lebuzzquotidien
Une syndicaliste du SNJ d'Europe 1 affirme que le patron de la radio est intervenu alors que les journalistes cherchaient à confirmer l'info.
Interrogée par le Post.fr, elle explique les coulisses de l'affaire, alors que la crise semble grave: une AG est annoncée dans l'après-midi.
Le Post: Racontez-nous comment cela s'est passé...
"La rumeur a commencé à monter un peu après 18h... Vous savez, ça va très vite à la radio. Ca part de tous les côtés, les gens connaissent des gens, nous avons commencé à passer des coups de fils un peu partout: à France 2, à des journalistes, des éditeurs, des gens du spectacles..."
"Plusieurs personnes nous ont confirmé avoir entendu cette rumeur. On a commencé à préparer une bio sans vraiment savoir, il y a avait un flottement. On attendait confirmation."
Mais personne n'avait encore clairement confirmé cette rumeur?
"Non. A 18h56, on se demandait encore ce qu'il fallait faire lorsque le patron [Jean-Pierre Elkabbach] nous a donné l'ordre d'annoncer la mort. Il nous a dit: 'C'est confirmé, allez-y à fond.'"
Comment avez-vous su que cette information était fausse?
"On commençait déjà à se dire que ça sentait le roussi... Personne ne nous avait donné de "oui" définitif. Quelques minutes plus tard, la famille nous a contacté pour démentir."
Combien de personnes au total, ont été contactées?
"Je ne sais pas exactement, 3 à 6 personnes je crois..."
Quelle est l'ambiance aujourd'hui dans la rédaction?
"Cela a suscité pas mal d'émoi. Il y a eu une réunion de quinze minutes ce matin -ce qui est très long ici- avec Jean-Pierre Elkabbach."
"Le patron nous a dit: 'J'assume personnellement une erreur collective.' Nous sommes offusqués qu'il ait utilisé ce mot 'collective'. C'est lui qui nous a donné l'ordre. Depuis, il y a un grand malaise dans la rédaction."
Que va-t-il se passer maintenant ?
"Ce que nous a dit Jean-Pierre Elkabbach ce matin n'a pas crevé l'abcès."
"C'est pourquoi nous nous réunissons en assemblée générale cet après-midi à 14h30. En tous cas, pour la Société Des Rédacteurs, cela pose la question du crédit du patron."
Source: lepost.fr