Alberto Laiseca est né à Rosario le 11 février 1941. Sa famille déménage peu après sa naissance dans le petit bourg de Camilo Aldao, loin des grandes cités telles que Rosario ou Buenos Aires. Il y passe une enfance et une adolescence marquées par le décès de sa mère et par une relation conflictuelle avec son père. Il interrompt des études d’ingénieur pour se consacrer à la littérature, et exerce parallèlement durant de nombreuses années divers métiers précaires dont saisonnier ou réparateur de lignes téléphoniques, puis à partir de 1985 et pendant dix ans, correcteur d’épreuves pour le journal La Razón. Il collabore enfin avec différents journaux et revues où il publie notes de lectures et critiques littéraires. Son premier roman Su turno para morir paraît en 1976 chez Corregidor. Puis en 1982, quasi simultanément, paraissent son deuxième roman Aventuras de un novelista atonal (Sudamericana) et un premier recueil de nouvelles Matando enanos a garrotazos (Editorial de Belgrano). Il travaille durant ce temps et dans les années qui suivent, dix années au total, à son grand œuvre : Los Sorias, une monstrueuse et hallucinante contre-utopie, où épopée et mythe se mêlent à la comédie sur plus de 1300 pages, et dont Ricardo Piglia a établi la préface et qu’il juge « meilleur roman écrit en Argentine depuis Les Sept Fous ». Plus de dix années sont ensuite nécessaires à trouver un éditeur : ce sont les éditions Simurg qui l’édite en 1998, en souscription et à 350 exemplaires. Los Sorias est réédité en 2004 par Gargola. Epuisé depuis, Simurg prévoit une réédition. Ainsi, le rythme de ses publications s’accélère à partir de la fin des années 80, faisant alterner romans, nouvelles, récits d’inspiration autobiographique. Il obtient en 1991 la bourse Guggenheim et en 2004, le prix de la Fundación Kónex, diplôme du mérite catégorie roman pour les années 1999-2003. Dans les années 2000, il anime un programme sur le câble argentin Cuentos de Terror, où dans des épisodes d’une dizaine de minutes, il récite des pages de la littérature fantastique mondiale. En 2003, l’émission reçoit le prix Martín Fierro catégorie Culture/Education. Ce programme télévisuel le fait connaître à un public toujours plus large. Son œuvre a récemment inspiré les cinéastes Mariano Cohn y Gastón Duprat : El artista en 2009 et Querida voy a comprar cigarrillos y vuelvo en 2011, où Laiseca endosse pour le premier le rôle d’un artiste-peintre, et son propre rôle pour le deuxième. Depuis plusieurs années, Alberto Laiseca anime des ateliers d’écriture. Il vit actuellement à Buenos Aires.
Alberto Laiseca est né à Rosario le 11 février 1941. Sa famille déménage peu après sa naissance dans le petit bourg de Camilo Aldao, loin des grandes cités telles que Rosario ou Buenos Aires. Il y passe une enfance et une adolescence marquées par le décès de sa mère et par une relation conflictuelle avec son père. Il interrompt des études d’ingénieur pour se consacrer à la littérature, et exerce parallèlement durant de nombreuses années divers métiers précaires dont saisonnier ou réparateur de lignes téléphoniques, puis à partir de 1985 et pendant dix ans, correcteur d’épreuves pour le journal La Razón. Il collabore enfin avec différents journaux et revues où il publie notes de lectures et critiques littéraires. Son premier roman Su turno para morir paraît en 1976 chez Corregidor. Puis en 1982, quasi simultanément, paraissent son deuxième roman Aventuras de un novelista atonal (Sudamericana) et un premier recueil de nouvelles Matando enanos a garrotazos (Editorial de Belgrano). Il travaille durant ce temps et dans les années qui suivent, dix années au total, à son grand œuvre : Los Sorias, une monstrueuse et hallucinante contre-utopie, où épopée et mythe se mêlent à la comédie sur plus de 1300 pages, et dont Ricardo Piglia a établi la préface et qu’il juge « meilleur roman écrit en Argentine depuis Les Sept Fous ». Plus de dix années sont ensuite nécessaires à trouver un éditeur : ce sont les éditions Simurg qui l’édite en 1998, en souscription et à 350 exemplaires. Los Sorias est réédité en 2004 par Gargola. Epuisé depuis, Simurg prévoit une réédition. Ainsi, le rythme de ses publications s’accélère à partir de la fin des années 80, faisant alterner romans, nouvelles, récits d’inspiration autobiographique. Il obtient en 1991 la bourse Guggenheim et en 2004, le prix de la Fundación Kónex, diplôme du mérite catégorie roman pour les années 1999-2003. Dans les années 2000, il anime un programme sur le câble argentin Cuentos de Terror, où dans des épisodes d’une dizaine de minutes, il récite des pages de la littérature fantastique mondiale. En 2003, l’émission reçoit le prix Martín Fierro catégorie Culture/Education. Ce programme télévisuel le fait connaître à un public toujours plus large. Son œuvre a récemment inspiré les cinéastes Mariano Cohn y Gastón Duprat : El artista en 2009 et Querida voy a comprar cigarrillos y vuelvo en 2011, où Laiseca endosse pour le premier le rôle d’un artiste-peintre, et son propre rôle pour le deuxième. Depuis plusieurs années, Alberto Laiseca anime des ateliers d’écriture. Il vit actuellement à Buenos Aires.