Ce sentiment de plénitude n’exclut pas une surveillance régulière pour les femmes, car pour une grande majorité d’entre elles, la grossesse reste un moment où il faut prendre soin de soi (97%) et durant laquelle il faut consulter régulièrement un professionnel de santé (94%). Mais, à ces conditions, la grossesse n’est pas, pour 62% des femmes interrogées, considérée comme une période à risques, et même du point de vue des femmes plus âgées (50 ans et plus).
Un besoin de conseils : Car 60% des femmes ayant vécu une grossesse déclarent n’avoir pas reçu de conseils de la part de leur médecin ou sage-femme pour éviter tous risques de grossesses pathologiques.
· Pour celles qui en ont reçu (39%), les conseils ont été prioritairement donnés sur les conduites à risques (tabac, alcool), la bonne alimentation (31%), le repos (19%) et la bonne hygiène de vie en général (10%).
· Du coup, seulement 4 femmes sur 10 ayant déjà été enceintes préparent médicalement leur grossesse, notamment en consultant un médecin en amont (21%) ou en faisant un bilan de santé complet (15%).
Un déni face à la grossesse pathologique : Avec cette image et ce vécu de période de plénitude, la négation du risque de grossesse pathologique est le cas de près d’1 femme sur 2 qui pense que les grossesses pathologiques ont diminué depuis 10 ans et d’une femme sur 4 qui serait prête à renoncer à certains soins pour raisons financières. Pourtant 73% des femmes savent ce que peut être une grossesse pathologique et ses conséquences pour la mère et pour l’enfant. Cependant la majorité reste convaincue que les grossesses pathologiques sont en baisse depuis dix ans et ignorent l’existence d’une consultation pré-conceptionnelle.
Un sentiment de tout savoir, pourrait expliquer ce déni du risque. Ainsi 95% des femmes déclarent que la grossesse est de mieux en mieux suivie médicalement (95% des répondantes) et qu’elles déclarent connaitre les facteurs de risques à savoir des conduites à risques (65% de citations), les grossesses tardives (54%) ou le facteur génétique (42%) ? En revanche les conséquences de la crise économique sont fréquemment évoquées, 53% des femmes interrogées citent ainsi la précarité sociale des femmes enceintes et 47% l’isolement. Enfin, plus important, 27% des répondantes seraient prêtes à renoncer à certains soins pendant leur grossesse pour des raisons financières…
Source: PremUp