Sur la côte atlantique, l'embouchure de l'Adour est l’une des portes d'entrée du pays basque. Ce lieu, on l'appelle aussi la barre. Les vagues peuvent y être redoutables. Quand la houle venue de l'océan vient buter contre les eaux de l’Adour, la barre n'est plus qu'une marmite bouillonnante où se chasse le plus sauvage des poissons : le saumon de l'Adour. C'est après s'être nourris pendant tout l'hiver dans les eaux du Groenland que les saumons de l'Atlantique entament leur migration vers leur lieu de naissance. Ceux de l'Adour s'en vont vers les gaves et les nives des montagnes pyrénéennes, ces petites rivières où ils se reproduisent depuis des millénaires.
Une production France 3 - Thalassa
Il y a un siècle, on pêchait dans le bassin de l'Adour plus de 10 000 saumons par an. Aujourd'hui, à peine un millier. Les barrages mais aussi les pollutions liées à l'urbanisation et à l'agriculture ont contribué à fragiliser l'espèce qui se maintient, tant bien que mal, grâce à des plans de gestion qui limitent notamment les jours de pêche. Son goût sauvage, sa texture grasse sont sans comparaison avec le saumon d'élevage.