Anthropologie et militantisme autochtone, demain soir à 18h, MQB

Demain soir, samedi 8 juin à 18h aura lieu le dernier enregistrement public de la saison des Voix du Crépuscule. Comme d’habitude, cet enregistrement se fera au salon de lecture du musée du quai Branly et laissera une grande place aux interventions du public pour des questions et des témoignages…

Alors que le constat de la crise de l’anthropologie comme discipline est de plus en plus partagé, les combats pour les droits des peuples autochtones – et les associations qui les relaient comme Survival, Icra et bien d‘autres -, s’ils ne sont pas forcément plus victorieux que jadis, gagnent en retentissement sur la scène internationale.

Quels rôles jouent les anthropologues dans ces mouvements militants ? Inversement, comment ces nouvelles formes de militantisme trans-national des peuples autochtones sont-elles analysées par l’anthropologie ? Plus concrètement, quels sont les liens entre les anthropologues et les ONG qui défendent les communautés autochtones ?

C’est ce dont nous débattrons en compagnie de:

• Marie-Laure Schick: doctorante en ethnologie au Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC) de l’Université Paris X-Nanterre, spécialiste des Quichuas d’Equateur.
• Marilyne Griffon: présidente du Collectif Guatemala, créé en 1979 par des réfugiés guatémaltèques et des militants français des droits humains, et dont le principal objectif est « le soutien aux organisations du mouvement social du pays dans leurs efforts pour construire un Etat de Droit » (http://www.collectifguatemala.org)
• José Morales: porte-parole de différentes instances communautaires Maya K’itché du Guatemala dont le Conseil Paysan Kabawil, fondateur de l’association OTM Enfants Mayas et doctorant en ethnologie à l’Université de Strasbourg.

Un grand carnet sonore sera consacré au mouvement autochtone international Idle No More, parti du Canada en novembre dernier et dont se revendiquent désormais des peuples autochtones de tous les continents.