Salem Ben Ammar : La descente aux enfers wahhabites de la Tunisie

Publié le 07 juin 2013 par Micheltabanou

La situation tunisienne nous inquiète. La radicalisation s'amplifie et le printemps a été depuis longtemps confisqué. Le procès actuel de la femen devient un procès à charge, un proces instrumentalisé. En janvier dernier Salem Ben Ammar écrivait cet article clairvoyant qui devrait nous alerter:

Vendredi 4 Janvier 2013

La voie empruntée actuellement par la Tunisie laisse présager de sérieuses hypothèques sur son avenir en tant que nation souveraine et indépendante. Elle est en train de sombrer corps et âme dans le piège tendu par les islamistes qui jouent à la vertu pour mieux dissimuler leur nature hideuse.

Il n'est un secret pour personne qu'il s'agit d'un rôle de composition et qu'ils ne manqueront pas de dévoiler leur vraie nature des soldats de l'ombre et ressortir leurs crocs venimeux et incendiaires telles des lances-flammes. Ceux dont ils avaient fait usage à la fin des années 70 jusqu'au début des années 90 et l'attentat sanguinaire de Bab Souika : 2 morts. Jamais les islamistes n'avancent à visage découvert, ils se voilent le visage comme ils voilent leurs femmes, pour ne pas effrayer l'opinion publique tunisienne et leurs propres affidés. Ils se doivent de se fondre dans le paysage pour mieux surprendre leurs proies. 

Ils ne sont pas Dr Jeckill et Mr Hydre. Ils sont tels ces serpents des marais de la mythologie grecque, qu'on appelle les hydres combattues et vaincues par Hercule qui dans le cas de la Tunisie ne peut être que le peuple lui-même, patriote, solidaire et déterminé comme jamais pour arracher le pays des griffes des forces miliciennes, obscurantismes et mercenariales à la solde des pétromonarques wahhabites et fascistes.. On ne saurait les juguler et les contenir si on se garde de mettre en exergue et ignorer le soubassement idéologique de cette secte mystico-mafieuse d' ennahdha et sa haute toxicité sur l'état de santé mentale des masses et sa nocivité sur le devenir démocratique et civilisationnel des populations musulmanes frustrées des libertés publiques, individuelles, politiques, cultuelles et confessionnelles depuis plus de 1400 ans. Des populations vivant sous la domination étouffante et asphyxiante d'un système idéologique qui utilise la religion comme un moyen de gouvernement de la vie des gens dans les moindres petits détails y compris celui de la pensée.

Ainsi, l'islamisme collaborationniste qui fait son retour fracassant et effrayant sir la scène tunisienne annonciateur d'une nouvelle Saint Barthélémy et de la Nuit de Cristal a pour principale mission d'assurer la propagation de ce système totalitaire de caractère théocratique et maintenir la population opprimée par l'ancien régime despotique par tous les moyens sous l'emprise totale et absolue sous le joug wahabbite en les enserrant dans les mailles acérées du filet. La propagande wahhabite et ses vernis islamistes tunisiens ne lésinent pas sur les moyens pour dévoyer l esprit de la Révolution et la rendre évanescente aux Tunisiens. Abusant de la crédulité, surfant sur le sentiment de peur et de culpabilité des damnés de la terre (les laissés pour compte de l'ancien régime) et de la tendance fâcheuse chez certains à vendre leurs âmes au diable, ils mijotent leur cuisine électorale avec des ingrédients simples mais hautement toxiques pour les règles du jeu démocratique: intimidation, manipulation, corruption, exaltation de l'âme musulmane, glorification de la splendeur islamique, appel au meurtre, incitation à la haine raciale, antisémitisme, libération de la Palestine, stigmatisation de la laïcité et des droits de la femme, remises en cause de la citoyenneté tunisienne, réinstauration de l'oumma, exorcisme, idolâtrie, achat des voix, intimidation , menaces physiques et verbales, ukase religieux, inquisition, takfirisme, anathèmes, pogroms, etc...Leur technique de propagande de nature sectaire repose sur deux piliers qu'on peut résumer ainsi : nourrir les fantasmes des foules frustrées et opprimées d'une part et d'autre part verser l'obole (bakchich) aux partisans. 

Dans un pays ou la corruption était érigée en système de gouvernement, les islamistes ne font que perpétuer et respecter les mœurs du pays. Les Tunisiens qui ont fait pourtant une révolution pour la dignité et la probité sont en train de passer outre tous les symboles attachés à ladite révolution pour se laisser soudoyer et corrompre par les agents du djihadisme islamique. Une révolution censée permette au peuple de renouer avec ses valeurs de paix, d amour et de tolérance et de générosité ressemble de plus en plus à une cour des miracles et de propagande religieuse. Les mosquées se sont transformées en espaces d'instrumentalisation de la religion pour assouvir les desseins hégémoniques des Wahhabites qui ne lésinent pas sur les moyens pour faire de leurs mercenaires tunisiens les futurs maîtres de la Tunisie. Le processus démocratique entamé depuis le 14 janvier 2011 s'est en réalité mué en processus de vassalisation de la Tunisie, de sa wahhabisation rampante, plus inquiétant encore de sa nazification, à laquelle s'attelle l'organisation sectaire, félonne et terroriste d'Ennahdha.

Salem Ben Ammar