L'actualité ces derniers jours insiste beaucoup sur le boycottage des Chinois sur les produits français et particulièrement en touchant les magasins Carrefour. Et alors ? D'abord, je voudrais savoir quelle est la proportion de produits français proposés dans ces rayons. Ensuite, cette action semble moyennement suivie. Au journal de 20h, la journaliste interroge un client en train de charger son coffre des courses qu'il vient d'effectuer dans la célèbre enseigne et qui répond : "Je suis pour le boycott". Paradoxe de la situation qui caractérise tous les boycottages passés, présents et futurs : on est pour mais on n'y participe pas. Je ne comprends donc pas pourquoi on fait tout un tapage. Pour moi, il y a des faits d'actualité plus graves et plus préoccupants qu'un groupe de consommateurs qui veulent nous faire croire que les Occidentaux sont mal informés sur la situation au Tibet et sur les conditions désastreuses de vie des Chinois.
Il y a d'abord ces deux jeunes policiers de 27 et 29 ans assassinés par un chauffard irresponsable. Deux jeunes gens qui avaient encore toute la vie devant eux. Il y a de quoi être révolté. Il y a aussi cette affaire de rendez-vous Internet d'un homme de 35 ans vis-à-vis d'une gamine de 12 ans. Il se fait passer pour un jeune de 25 ans et la jeune fille accepte quand même le rendez-vous. Est-elle inconsciente ? Qu'en pensent les parents ? Il se serait fait passer pour un garçon de 15 ans, on aurait pu comprendre à la rigueur mais 25 ans ! Et puis, il y a ces chefs d'entreprise qui réclament la régularisation de leurs employés sans papiers avec le soutient des inspecteurs du travail. Les patrons concernés, n'étaient-ils pas dans l'illégalité ? Je m'inquiète également de l'augmentation régulière du prix du lait. Cela va se répercuter directement sur les produits laitiers : lait, yaourt, fromage, beurre. Pour faire des économies, les familles qui bouclent difficilement leur fin de mois vont devoir faire des impasses et se priver de certains produits nécessaires à la croissance de leurs enfants : il y a danger pour la santé publique.
Il est urgent de se recentrer sur l'essentiel.