Train d’enfer pour ange rouge, premier thriller pour Franck Thilliez

Par Stephanier

4ème de couv : Un cadavre en morceaux artistiquement répartis est retrouvé aux environs de Paris. La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait l’objet d’une mise en scène défiant l’imagination. Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l’emmener au coeur de la nuit, loin, beaucoup trop loin…

Quand j’attaque un thriller ou un polar, je veux qu’il m’accroche au fauteuil, qu’il me scotche à l’oreiller…D’entrée de jeu, dès les premières pages. Je laisse de côté les attentes littéraires., c’est pas le sujet..Souvent, je les réserve pour les vacances ou bien quand je n’ai pas envie de me prendre la tête. Quand je veux me laisser guidée, voire manipulée. J’aime ça, être manipulée dans un polar.

Cette entrée en matière pour dire que ça n’a pas très bien marché cette fois. Du moins au démarrage…J’ai mis un temps fou à entrer dans cette histoire. Ce livre, je le promène dans mon sac depuis début mai.

Le commissaire Sharko, le héros donc, traîne sa rancœur, sa solitude depuis que sa femme a disparu. Il se retrouve embringué dans une histoire tout ce qu’il y a de plus sordide : le cadavre d’une femme est retrouvée, elle  a vraisemblablement été torturée…Mais là où certaines intrigues te happent littéralement, là, on peu dire que ça peine à se mettre en route.  Petit à petit, on découvre qu’une autre femme, aux mœurs particulières, genre sado-maso extrémiste est elle aussi décédée récemment…Et puis arrive une « profileur », et puis le héros tente l’infiltration dans les milieux bien hard du sadomasochisme, du bondage, etc…On plonge dans les bas fonds….avec un certains nombres de situations décrites avec une précision qui n’a pas forcément son sens dans l’intrigue (je parle des scènes de torture). Et sur l’intrigue en elle-même, on a l’impression d’avoir déjà lu tout ça.

Il m’a fallu arriver aux deux tiers du livre pour enfin avoir envie d’aller plus loin, de savoir. Je ne suis pas quelqu’un qui arrête un bouquin facilement. il faut vraiment du très pénible pour que je n’aille pas au bout.

Et là, j’ai finalement bien fait de m’accrocher ; une fois l’ensemble des protagonistes présentés : côté flics et coté méchants, les choses se mettent en place et l’intrigue démarre. Malgré un bon nombre d’invraisemblances (mais ça les invraisemblances, ça m’a jamais empêcher d’aimer un polar), la suite se déroule de manière plus rythmée. La femme disparue du commissaire ne sert pas juste à rendre le personnage principal aigri ; elle a un rôle d’accélération de l’histoire…mais je n’irais pas plus loin.

J’ai pensé à plusieurs autres polar/thriller du genre qui m’avaientt beaucoup marquée sur des thèmes proches (voire peut-être pire…), sur les snuff movies, notamment  Les Racines du mal de Maurice G. Dantec. Je l’avais beaucoup beaucoup aimé celui-là.

Et sinon, du même auteur, j’ai lu La forêts des ombres il y a quelques temps déjà. Cette histoire m’avait glacée. A tout point de vue, l’histoire se déroule au fin fond de la forêt noire en plein hiver et l’histoire est brrrrr!!. Bref, il m’avait fait grande impression. Donc, je pense que je lirais d’autres Thilliez.

Mais celui-ci est plus commun.  Je crois que c’est ce qui lui correspond le mieux. Pas mauvais. Commun.