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Martin Le Gall en ITV

Par Lemediateaseur @Lemediateaseur

martin-le-gall-itv-mediateaseur-illustration© Fred Ruault

Son film Pop Redemption, dont nous vous propositions la bande-annonce ici, est sur les écrans depuis ce mercredi et aujourd’hui il est notre invité en interview.

Lui, c’est Martin Le Gall, le réalisateur de cette comédie bien sympathique qui a accepté une rencontre le jour même de la sortie. L’occasion pour nous de discuter de la création du projet, du casting, et de son état d’esprit après la réalisation d’un premier long-métrage.

J’espère que cela vous plaira, bonne lecture.

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Bonjour Martin,

On se rencontre aujourd’hui mercredi 5 juin jour de la sortie au cinéma de ton premier film, dans quel état d’esprit est-tu ?

On est un peu fébrile avec la météo, car avec le soleil pour l’instant c’est un des pires mercredis de l’année. Les chiffres ne sont vraiment pas très encourageants mais c’est sur l’ensemble des films. On va attendre de voir ce soir si les gens veulent aller au cinéma. Mais je ne suis pas frustré car sans langue de bois on a travaillé avec Gaumont et on a eu une visibilité 3 étoiles.

Pour revenir à la création du film, est-ce que tu peux nous parler de comment t’es venue l’idée générale ?

Alors c’est tout bêtement en marchant dans la rue. C’était en 2003, il y avait une affiche pour l’Eurostar et c’était des pubs sur lesquels ils avaient fait des parodies de pochettes d’album de rock-star anglaises et il y en avait une des Beatles. Ce qui était drôle c’est que les sosies ne ressemblaient pas du tout, ils avaient chacun un vague air et j’avais trouvé ça savoureux. Je me suis mis à réfléchir sur ce que pouvait être la destinée de ces 4 mecs qui avaient un peu l’air de s’excuser d’être là. Et j’ai imaginé que c’étais des métalleux qui étaient en cavale et qui avaient du se couper les cheveux.

Tu as écrit le scénario avec Mark Eacersall c’est ça ?

Ce qui s’est passé c’est que pendant des années on l’a écrit à 4 mains avec Mark. Il y a une période durant laquelle il a écrit beaucoup tout seul et pour la phase finale on s’est fait aider par Alexandre Astier.

Tu le connaissais d’avant Mark ?

Non. En fait j’avais envoyé un long mail de 2 pages à mon producteur avec l’idée dont je viens de te parler et il a de suite rebondi en me disant que ça pouvait être une bonne idée  mais que ça impliquait beaucoup de travail et qu’il ne fallait pas que je l’écrive tout seul. Il m’a donc fait rencontrer Mark.

Qui est entré directement dans la folie du film ?

Oui l’idée lui avais plut, et il m’a dis un truc déterminant dès le départ c’est que ça l’intéressait mais qu’il fallait vraiment faire une histoire de potes pour que ça fonctionne. Avec des personnages drôles, attachants et qui nous embarquent. Le film a peut-être des faiblesses de premier film, mais j’espère au moins qu’on ressent cette sincérité et que le quatuor fonctionne.

Le film parle beaucoup de musique évidemment, est-ce que c’est ton univers à la base ?

Alors la pop, le rock tout ça oui, je suis un grand consommateur de musique mais le métal pas du tout. Mais comme le pitch de départ était le grand écart entre le métal et la pop, on a de suite fait des recherches. On ne voulait pas faire des parodies en allant dans la facilité donc on s’est beaucoup beaucoup documenté sur le métal et on découvert les sous catégories. On a choisi le black-métal car c’était le grand-écart le plus grand.

Le côté potes ressort bien à l’écran, aviez-vous des noms de comédiens en tête à l’écriture ?

Oui, mais comme c’est un premier film, qu’on a mis beaucoup de temps, et qu’on n’a pas fait les choses dans l’ordre, ça a bougé et i l y a eu plusieurs castings. Et comme moi je ne suis personne, que mon producteur non plus, ça a été dur de faire passer le scénario aux comédiens et de passer les barrières des agents. Donc on a écris comme ça sans trop savoir, et une fois que Julien Doré à donné son accord en étant enthousiaste, on a construit les 4 personnages autour de lui.

Et la bonne ambiance du film était la même sur le tournage ?

Clairement ça ne s’est pas fait dans la douleur. La chance que j’ai c’est que ma boite de prod, Les Films d’Avalon, me suit depuis la sortie de mon école donc je suis passé au long-métrage en même temps que mon producteur et j’ai pu garder une partie du noyau des chefs de post comme le monteur, le chef machino, l’ingé son qui me suivaient sur mes courts. Du coup il y avait un esprit de troupe et je me suis fait beaucoup conseiller, je n’aime pas faire le petit chef et je ne sais pas travailler quand il y a des tensions. Dans le travail il y a du stress, des désaccords, mais toujours dans le bon sens du film donc ça s’est bien passé.

Tu étais ouvert aux propositions des comédiens ?

Oui à fond. Moi encore une fois je suis un jeune blaireau qui a tout à apprendre. Et je dis toujours que pour moi un film est plus intelligent que son réalisateur. Nous étions 200 personnes à bosser sur ce film et chacun a apporté sa petite pierre. Toi tu es le chef d’orchestre pour encadrer et donner une impulsion mais tu te nourris aussi de chacun.

C’est un vrai travail collectif, si, ce que je ne te souhaite pas, ce film ne fonctionne pas, tu le prendrais comme un échec personnel.

Je ne sais pas trop comment je le prendrais (rires). C’est sûr que si ca fonctionne pas on va en tirer des enseignements, mais en même temps moi j’ai l’impression d’avoir fais le film que je voulais faire. Il y a des choses perfectibles mais au jour d’aujourd’hui je ne me sens pas capable de faire les choses différemment. Je suis fier de ce film et extrêmement reconnaissant des gens qui ont été embarqué sur ce projet grâce ou à cause de moi (rires).

Là le film est sorti, tu as déjà des idées pour la suite ?

Oui, on est déjà dans la suite, après je ne sais pas quelle tournure ça va prendre. J’écris avec un nouveau co-scénariste qui s’appelle Christophe Lemoine, qui vit en Bretagne et on écrit un film qui se passe là-bas. C’est un film qui se passera en 1904 dans le pays bigoudens, une histoire d’amour tragi-comique avec des bigoudènes.

pop-redemption-affiche

Le Mediateaseur remercie Martin Le Gall pour cette rencontre organisée en moins de 5 minutes via un réseau social. Nous lui souhaitons beaucoup de succès avec Pop Redemption a voir actuellement au cinéma et espérons l’accueillir à nouveau pour son prochain film.


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