Photographies : Gravure intitulée La toilette du fat. Le texte au dessous est : « Hie … Houp ... Hie … Houp, n'écrasez pas mon polisson ». Elle représente un élégant se faisant serrer son corset par deux valets, dont l'un appuie son pied gauche sur les fesses (le polisson) de son maître. Elle provient du journal « L'Industriel PL [Planche] 39 bis ». Peut-être s'agit-il de la revue L’Industriel de Gérard-Joseph Christian parue de 1826 à 1830. Elle est est signée « V. H. » et datée de 1828.
Comme on le constate sur cette estampe et beaucoup d'autres documents, en 1828 la mode masculine est aux
cheveux et perruques moyennement courts et frisés prolongés par des favoris et une moustache. On porte un col très haut (jusqu'à la bouche) autour duquel on noue une cravate qui l'est un peu
moins … mais tout de même. Au dessous du gilet on trouve parfois, comme ici, un corset. La redingote, dont la jupe commence un peu au dessus de la taille, a une silhouette conique comme pour
celle des femmes. Les manches comprennent les épaules (ce n'est qu'au XXe siècle que la manche de la veste se termine au niveau de l'épaule). Le pantalon est relativement serré, en particulier
dans le bas, sans sous-pied et assez court, tenu à la jambe par des boutons. Sur la table on remarque
notamment un petit mortier pour le maquillage et un haut porte-perruque.
A cette époque, comme pendant tout le XIXe siècle et le début du XXe, les domestiques sont encore
parfois vêtus de l’habit à la française du XVIIIe siècle, composé de l’habit, du gilet et de la culotte, auxquels s'ajoutent des bas, une perruque avec un ruban au dos etc.
© Article et photographies LM