Il y a une semaine Philippe Manœuvre et hier Pascal Sevran, une course à l'information un peu morbide je trouve.
Je veux bien que la course à l'information se fasse mais certains dérapages sont carrément nauséabonds.
Une preuve de plus hier et ce ne sont pas deux petits sites internet qui en sont responsable mais deux médias nationaux de grand envergure.
Comment deux médias nationaux
français réputés fiables ont-ils pu diffuser
une fausse information? La chaîne de télévision
France 2 et la radio Europe 1 ont expliqué dans les colonnes
du Parisien
comment s'est déroulée l'annonce par erreur de la
mort de Pascal Sevran et comment elle a été
divulguée malgré l'erreur.
Nous vous l'annoncions lundi soir, ces deux médias
français avaient en effet annoncé le
décès de l'animateur des suites d'un cancer, une
information ensuite reprise sur plusieurs sites internet avant
d'être rapidement démentie. Pascal Sevran
s'était récemment confié au magazine
VSD et
révélé qu'il luttait contre la maladie, une
maladie que "des millions de gens affrontent dans l'anonymat". Un
cancer qui lui aurait été fatal, avait annoncé
le journal d'Europe 1 puis Laurent Ruquier et Jean-Marc
Morandini.
Des
sources fiables
Europe 1, à l'origine de l'information, explique ainsi que
"depuis le milieu de l'après-midi, Europe 1 avait de sources
concordantes journalistiques généralement sûres
et fiables, des informations sur la disparition de Pascal Sevran. A
plusieurs reprises, Europe 1 a tenté de joindre la famille
de Pascal Sevran sans y parvenir. Jusqu'ici Europe 1 n'avait pas de
raison de douter de ces sources et regrette sincèrement que
ces propos aient pu affecter Pascal Sevran, ses proches et ses
auditeurs."
Confiance
Sur France 2, Laurent Ruquier est alors en direct pour son
émission On n'a pas tout
dit et décide de donner l'information:
"J'étais en direct. On m'a annoncé que c'était
sur Europe 1. A partir du moment où une radio nationale
donne cette info, j'ai confiance. J'ai pourtant attendu dix minutes
avant de la répercuter. J'ai hésité,
j'étais perturbé. (...) Ce qui m'a
décidé, c'est qu'il y avait un horaire de
décès. Ça ne s'invente pas. C'est de la pure
malveillance, plus qu'une rumeur. Je suis
catastrophé."
La
propre chaîne de Sevran
Le journaliste spécialisé dans l'actualité des
médias Jean-Marc Morandini décide ensuite de lui
emboîter le pas: "Je suis navré de ce qui s'est
passé. On a eu l'info à 19 heures, mais j'ai
décidé d'en parler quand France 2 l'a annoncé
via Ruquier. Si la propre chaîne de Sevran en parlait,
ça devenait une information."
De pire en pire.