Marielle,c'est une femelle farouche,elle est mariole,rebelle,c'est une panthère noire,féline,parfois câline,souvent,elle sort ses griffes,ses crocs,elle est accro,à cran,imprévisible,évidemment! Marielle,elle ne mange pas mais elle dévore,normal pour une carnivore; c'est une chatte qui se frotte,quand tu la touche,elle te mord.Une sauvageonne,une tombeuse,une ravageuse,elle aime la viande fraiche,jeune et tendre.C'est une ensorceleuse,sur le compteur,bourreau de coeur,ses amants se comptent à la pelle,elle garde les ossements de ses amants comme des talismans.Certains,la dise cruelle,mais moi,je la trouve belle! Elle porte des lunettes noires,pour éloigner ses idées noires,une monture années cinquante,un truc de star,pour voir dans le noir;des blancs-becs,des cols blancs.Dans la brume blanchâtre,cette belle brune, sur une allée en bitume,un parabellum argenté,une ombrelle,une paire de bottines lacées sur ses jambes galbées,elle danse dans une transe vaudou,des gris-gris accrochés à son cou.Sur sa chevelure,danse des coquillages,des perles de verre,mille messages,de ses ancêtres,des rituels oubliés.Son corps majestueux,enroulé dans un pagne,un boubou,mille couleurs éclatantes,valorisant ses formes gracieuses,sous les tam-tam de l'oncle Sam. Africaine à Paris,à New-York ou ailleurs,éloignée de son Afrique natal,elle a perdu le moral,la morale de ses pères,loin de sa terre.Mama Africa,pleure ses enfants,dénaturés,éloignés,loin de ses contrées.