Boris Vian la décrivait ainsi :
« La pin-up est là, la pointe des seins braquée vers le ciel, la taille réduite à sa plus étroite expression, et la croupe généreusement bombée, bien fendue ; ses cheveux retombent, en vagues brillantes, sur des épaules dénudées mais chaudes dont une étoffe transparente dessine la rondeur avec précision ».
Messieurs, pour votre plus grand plaisir, la pin-up revient en grâce. Elle façonne notre représentation de la femme idéale en exploitant notre inconscient (…libidineux ?). Mais dans cette période de crise, elle évoque peut-être davantage chez nous une période révolue, où il faisait bon vivre, et nous permet de sortir d’une réalité parfois brutale.
La pin-up n’est cependant pas un simple « objet » de culte. Elle reste résolument contemporaine et influence clairement les tendances de la mode actuelle : signe de cette modernité et de cette popularité , la publicité s’empare du phénomène. L’art également est touché par le mouvement: les œuvres hyper réalistes d’Hubert de Lartigue font la part belle au retour de la pin-up. Mesdames, cette imagerie n’est plus associée au machisme des années 50, la pin-up décérébrée et soumise n’est plus! Loin de la femme-objet, les nouvelles pin-up assument clairement leur sexualité et se réapproprient leur corps. Elles sont parfaitement conscientes du pouvoir que leur procure leur féminité et en jouent de manière provocante sans cependant tomber dans la vulgarité.
Après le décès de Betty Page qui avait suscité pléthore de publications, d’émissions et de réédition de ses photos, Dita Von Tesse et ses comparses du new burlesque, le mannequin Bara Refaeli mais aussi des actrices comme Scarlett Johansson reprennent les codes qui ont fait la popularité des pin-up. L’icône des fifties semble être désormais installée dans une esthétique et un imaginaire actuel.
Notre travail d’illustration atteste de cette influence de la pin-up sur la culture populaire et rend hommage aux premières pin-up, celles des illustrations de Gil Elvgren.