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La Joconde mise à nue

Publié le 22 avril 2008 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos
44a0bae94b436474ff4bd9e6bd64fab4.jpg Voilà, c'est fait ! Après des siècles de mystère, on sait tout désormais du fameux "sfumato" de Léonard de Vinci, cette fameuse technique utilisée par le maître pour peindre si délicatement les visages, notamment la célébrissime Joconde. Mady Elias, directrice du groupe de recherche Optic & Art à l’Institut des nanosciences de Paris 1 et Pascal Cotte, auteur de la caméra multi-spectrale viennent d'en révéler pour la première fois la composition. « C’est le fruit de près de 4 ans de recherche », a déclaré  cette physicienne de la couleur qui s'est penchée sur le multiples couches et sous-couches du tableau. L'observation a débuté par un « dévernissage virtuel » de la Joconde, opéré par la société française Lumière Technology en 2004, qui a permis de mettre en évidence la présence d’un glacis. Une surprise pour les spécialistes cette technique de la peinture à l’huile, inventée par les Primitifs flamands, n’était pas utilisée à cette époque en Italie. Léonard de Vinci était donc en avance techniquement sur ses contemporains ! Ce glacis (superposition d’un nombre plus ou moins important de couches d’une même couleur très diluée) a été appliqué sur un mélange composé de 1% de vermillon et de 99% de blanc de plomb, mélange en revanche ouramment utilisé par les peintres italiens de l’époque mais uniquement pour la couche picturale superficielle, pas pour la sous-couche. Et alors, me direz-vous ? Et alors, rien. Les techniques modernes ont beau analyser les moindres recoins des choses, jamais elles n'expliqueront la beauté du monde, et encore moins le mystère toujours aussi insondable du sourire de Mona-Lisa.

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