Alors que les consoles next-gen commencent à pointer le bout de leur nez, on peut affirmer que FIFA aura largement dominé cette génération de machine. Que nous réserve la franchise pour cet ultime match sur current-gen ?
Que le temps passe vite
Déjà FIFA 14. Déjà la next-gen. Cette arrivée en bout de course se fait évidemment sentir à l’écran, FIFA 14 n’a absolument pas changé graphiquement. C’est toujours très propre, mais depuis 2 ans et les gros changements apportés par la mouture 2012, les développeurs semblent avoir porté leur intérêt ailleurs. Par petites touches, c’est désormais le comportement individuel du joueur qui constitue le cœur de leur travail.
Après une édition 2013 transitoire, qui intégrait un système de « First Touch Control », parfois rageant mais réaliste, FIFA 14 se présente comme l’épisode le plus abouti concernant la physique. Et c’est là qu’intervient le « Precision Mouvement ».
Enfin « du lourd »
Derrière ce terme technique (une habitude chez EA Sport) se cache une des principales nouveautés du jeu : la prise en compte du poids des joueurs sur le terrain. Ces derniers ne flottent plus sur le gazon, ils sont désormais bien enfoncés sur leurs crampons. Les déplacements sont plus lourds et varient selon le niveau de jeu et le corps de chacun.
Cela donne lieu à des pivotements plus réalistes et moins mécaniques. Un joueur lancé en bout de course mettra plusieurs pas, voire sera déséquilibré (posant même sa main à terre) avant de changer de direction. Des erreurs « humaines » qui se ressentent vraiment dans le gameplay, et qui donnent une merveilleuse occasion de se plaindre de son équipe !
Touche pas à ma balle
Mais ce physique, les joueurs ont bien décidé de s’en servir pour conserver leur ballon. EA a donc simplifié la protection de balle (il faut désormais rester appuyé sur L2/LT) dans toutes les directions et à n’importe quelle vitesse. Ces accrochages (et donc quelques secondes de répit) rééquilibrent la balance attaque/défense. Et ça fait du bien.
L’IA semble avoir été améliorée, et les défenseurs ont tendance à être naturellement plus actifs sur le porteur du ballon. C’est agréable, et ça limite un peu le champ libre sur les ailes. Le milieu de terrain donne donc lieu à de vraies batailles pour le cuir.
Quelque chose en nous de Roberto Carlos
La seconde bonne nouvelle, c’est le retour des frappes. Les joueurs avides de véritables boulets de canon à la PES 6 (qui a dit Adriano à 30 mètres ?) vont pouvoir s’amuser un peu plus. Frappes sèches, balles flottantes, reprise en déséquilibre, tous ces tirs souvent spectaculaires sont plus faciles à réaliser. À noter que les frappes en finesse, bien moins efficaces dans FIFA 13, sont redevenues dangereuses même à faible puissance. Le mélange entre possession de balle difficile et tirs plus dynamiques fonctionne bien.
Doit-on craquer ?
FIFA 14 est-il une révolution ? Non. Est-il un bon jeu ? Certainement. Il étonnera sans doute les joueurs qui n’achètent pas le soft chaque année. Les autres intègreront ces nouveautés en quelques matchs. Cependant, on sent qu’EA est allé aussi loin qu’il pouvait sur cette génération, peaufinant à l’extrême sa licence, comme un joueur peaufine ses frappes.
Reste à savoir ce que la firme nous prévoit pour la prochaine génération. On sait que FIFA 2008 avait nécessité deux ans de développement. C’est d’ailleurs la principale raison du retour en grâce d’EA sur le terrain disputé du jeu de football. Les changements entrevus ici sont certes réjouissants, mais on se demande si Electronic Arts n’en a pas gardé un peu sous la semelle… Réponse dans un an.
FIFA 14 sortira le 27 septembre prochain sur PS3, Xbox 360 et PC.