ROCK FRANÇAIS – D’abord annoncé fin 2012, le nouvel album MIAMI de Damien Saez est finalement arrivé dans les bacs ce printemps. On retrouve un Damien Saez très rock après son triple album sorti l’année dernière.
L’entrée en matière "Pour y Voir" , un titre à ne pas faire écouter aux femmes enceintes. Un angle d’attaque sur le monde en refusant d’y ajouter une nouvelle vie. Le titre est magnifique, c’est assez cru et ça calme tout le monde. "Les Infidèles" n’est pas beaucoup plus gai « moi je suis pour les putes et pour les infidèles bien plus que pour les prêtres bien plus que pour les nonnes ». "Rochechouart" en mode électro-rock est très entrainant, le refrain « il est cinq heures les éboueurs vident les cœurs des villes en pleurs » est parfaitement trouvé. On arrive à la quatrième plage avec le titre éponyme de l’album, petit chef d’œuvre soit dit en passant. Drogues, excès, paillettes et sexe, un cocktail dansant que nous propose Saez et son verbe affûté. Le sujet « dope » est assez présent sur ce disque, tous le titres suivant y font clairement référence et/ou allusion (Le Roi, Des Drogues, Cadillac Noire, Rottweiler, Que sont-elles devenues). La deuxième partie du disque est un peu moins facile d’accès, certains titres sont peut-être dispensables, mais dans l’ensemble MIAMI est un très bon disque. On n’en attendait pas moins de l’auteur.
Les guitares électriques sont de retour, mais l’album reste très sombre. C’est sûr que Saez n’allait pas chanter une chanson sur les fleurs du printemps. C’est plus les fleurs du mal, le spleen Baudelerien et l’opium du peuple que nous déclame l’artiste. Mais finalement on est exactement ce que critique Saez, on est « accro » à quelqu’un que l’on ne connaît pas si bien (ou pas du tout) et on se raccroche à son image. Triste société.