Les phéromones sont partout dans la nature, chez les insectes qui vont « s’en servir » pour signaler un danger, repérer une source de nourriture, ou attirer un partenaire. Les signaux envoyés par ces phéromones font donc chez l’animal, partie entière de la communication. Une étude a même montré que l’augmentation des niveaux d’œstrogènes chez des couleuvres mâles les amène à sécréter des phéromones identiques à celles que les femmes utilisent pour attirer leurs prétendants. Mais qu’en est-il vraiment chez les humains ? De précédentes études ont bien identifié des phéromones liées aux cycles de l’humeur et de la reproduction. Chez l’Homme, les phéromones sont produites par des glandes spécialisées, situées près de l’aisselle, où elles se mélangent avec la sueur. Quelques études ont évoqué la sensibilité des femmes aux phéromones des hommes, mais cette étude montre que les hommes pourraient bien aussi tomber sous l’influence de celles émises par d’autres hommes.
Et lorsque les chercheurs contrôlent les niveaux d’hormones chez les hommes tout au long de l’expérience, ils constatent que les hommes à niveaux élevés de testostérone deviennent les joueurs les plus généreux après la bouffée de phéromone.
Une découverte qui pourrait être utile lors de situations critiques, de survie par exemple, lorsque la coopération est vitale. Encore faudrait-il transpirer et aux niveaux de concentration utilisés dans l’expérience. Néanmoins, les auteurs posent la question : L’androstadiédone n’intervient-elle pas durant les matchs de sport d’équipe ?
Source: PLoS ONE doi:10.1371/journal.pone.0062499 May 22, 2013A Putative Human Pheromone, Androstadienone, Increases Cooperation between Men et Science Now Manly Sweat Makes Other Men More Cooperative (Visuel © massimhokuto – Fotolia.com)