Nous vous avions chroniqué ici le showcase de Féfé durant lequel il avait proposé au public certains de ces nouveaux titres.
Ces morceaux font parti du nouvel opus de l’artiste qui s’intitule Le charme des premiers jours et qui est dans les bacs depuis le 20 mai dernier. J’ai eu l’occasion depuis de m’entretenir avec Féfé pour une interview bien sympa à découvrir sous la petite vidéo.
Bonne lecture.
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Bonjour Féfé,
Ton nouvel album Le charme des premiers jours est sorti maintenant il y a quelques semaines, as-tu eu le temps de regarder les retours ?
Alors je ne regarde pas trop tout ce qui se dit sur Internet, je ne relis pas mes interviews et je ne lis pas les critiques. Je prends juste ce qu’on m’en dit et apparemment les critiques sont bonnes.
C’est une façon de te préserver ?
Je suis très sensible en fait. Tu mets deux ans à faire un album, tu mets tout dedans et aussi je considère qu’une fois que l’album est fait, il ne m’appartient plus. Les gens pensent ce qu’ils en veulent, qu’ils aiment ou qu’ils détestent, mon job est fait.
Ton précédent album, Jeune à la retraite est sorti en 2009, environ quatre ans, c’est le temps de la création ?
C’est le temps de tourner, de digérer, de m’occuper de mes enfants et de créer. C’est vrai que j’ai mis beaucoup de temps car j’ai été pris de court avec le premier. Je ne pensais pas que je tournerais autant et j’ai été un peu dépassé par les événements. Ça n’a pas été un succès phénoménal, mais c’était un joli succès il m’a fallut du temps pour faire redescendre un peu la pression.
As-tu ressenti cette pression, en écrivant ce nouvel album est en ce disant « il faut que je fasse aussi bien » ?
Quand j’y pensais, je ne me mettais pas écrire. J’attendais toujours d’être un peu plus relâché pour écrire. Je ne peux pas refaire le premier album, il faut que j’avance car j’ai d’autres choses à dire.
Ce qu’on aime chez toi, c’est beaucoup ton talent d’écriture, est-ce que tu travailles longtemps sur tes textes ?
Ça dépend vraiment. Avant d’écrire un texte, je le travail dans ma tête. Avant même de poser le stylo, j’articule dans ma tête ce que je veux dire exactement. Quand je pense à un sujet, je le regarde de tous les côtés possibles pour voir ce que je veux qu’il en ressorte. C’est très bizarre, je fais vraiment un brainstorming seul dans ma tête si nous étions plusieurs à l’intérieur (rires).
Une fois qu’ils sont écrits par contre tu n’y touches plus ?
Non, après vraiment si je peaufine c’est juste pour voir si là je dis « les » ou « mes », vraiment des petits détails. Sinon ça sort en jets. Pour moi, mes meilleurs textes, sont vraiment ceux qui sortent comme ça, d’un trait.
Une fois de plus sur ce nouvel album, tu vas du hip-hop au rap en passant par la soul sans te mettre de barrière, à quel moment définis-tu le style de la chanson ?
Je le définis toujours par rapport au thème et à ce que j’ai envie de dire. Parfois c’est le reggae qui passera le mieux, parfois ce sera le blues. J’essaie vraiment de trouver ce qui se rapproche le mieux de ce que je veux.
Parmi les titres présents, il y a Nous, qui parle rapidement de facho ou encore de femmes battues, est-ce que tu te sers de tes textes pour faire passer des messages ?
Pour ce texte, je m’en sers pour me parler déjà à moi. C’est bizarre mais je me pose des questions. Et en même temps je me dis, plus je suis sincère et plus ça parlera à beaucoup de gens tout simplement. Si tu te poses la bonne question, forcément quelqu’un d’autre se la sera posé aussi. Dans Nous, c’est vraiment des interrogations que je me fais. C’est un constat de dire que ce qui se passe partout me concerne aussi. Par contre je ne donne pas de leçons à qui que ce soit, je m’en donne à moi, c’est déjà beaucoup. Je ne suis pas un artiste engagé.
Même si il y a différents styles musicaux, il y a une cohérence dans cet album, t’es tu intéressé aussi au mixage ?
Complètement oui. Je suis très impliqué, j’ai joué quasiment tous les instruments et j’ai été très présent à l’étape du mix. Quand je fais un album, je le gère à 360°. C’est pour ça qu’après je ne peux pas lire les critiques qu’elles soient positives ou négatives, car j’ai tellement tout mis dedans, que si les gens aiment ou non, je ne peux plus rien faire de plus.
J’ai noté aussi que la dernière chanson de l’album n’est pas du tout de la même qualité sonore, est-ce que tu peux nous en parler ?
Oui, c’est totalement fait exprès, je voulais que ça ait l’air d’une démo. J’avais tellement travaillé le son sur tout l’album que je me suis dit qu’un moment il fallait quelque chose pour casser ça. Une chanson c’est peut être aussi juste une guitare et une voix sans chichi.
Le premier single, qui donne son nom à l’album, bénéficie d’un clip en plan séquence (a voir avec notre report du showcase), t’es-tu amusé à le faire ?
On s’est bien amusé oui. On l’a fais en une journée et on devait se cacher dans tous les sens c’était marrant. Il y avait beaucoup de pression car ça pouvait totalement foirer et c’est ça qui est intéressant.
Tu proposes déjà ce nouvel album sur scène, cela donne quoi en live ?
Je fais les chansons quasiment telles quelles. Je les déstructure un peu parfois mais j’essaie de me rapprocher au maximum du son que j’ai dans l’album. Et puis il y a aussi des titres du premier album car je les aime trop.
Pour terminer, que te souhaiter pour la suite ?
De continuer (rires)
Le Mediateaseur remercie Féfé pour sa gentillesse et sa simplicité. Son album Le charme des premiers jours est toujours dans les bacs.
Toutes les dates de sa tournée sont disponibles sur son facebook officiel en cliquant ici.