Rush : Lanxess Arena, Cologne, 2013.06.04
Reportage: Mitch Zoso Duterck!
Line Up : Geddy Lee: Bass, Bass pedals, keyboards and lead vocals. Neil Peart : Drums and percussions. Alex Leifsson : Guitars, keyboards and backing vocals.
En cette chaude soirée quasi estivale, la salle dans laquelle s'exprime d'habitude l'équipe de hockey sur glace des Cologne 99ers accueille Rush, le trio canadien actif avec le même line up depuis juillet 1974.
D'après mes estimations il doit y avoir au bas mot dans les 17.000 fans qui ont répondu"Présent" à l'appel des sirènes de l'Ontario.
Et pendant près de 2h50 de concert, l'amour qui lie nos 3 virtuoses au public va friser l'inceste musical car c'est crescendo que les liens qui unissent indéfectiblement les deux parties vont encore se resserrer.
Rush nous a toujours gratifiés de concerts exceptionnels et ce n'est pas celui-ci qui va faire capoter la machine ni affoler les statistiques, c´est parfait en tous points.
Intro pleine d'humour sous forme de projection sur écran géant qui meuble une partie du fond de scène et lors de laquelle on voit s'animer et se construire nos trois héros : Geddy, Neal et Alex, pièce par pièce.
Et puis ça attaque! Très fort, car en entrée chaude et sans reprendre haleine entre les plats voici que déboulent "Subdivisions" "The Big Money" et "Force Ten".
Ca calme les indécis et les "oui, il paraît qu'ils ne jouent pas trop mal" qui se la font "moi j'ai vu Yes en 1971 et Genesis en 1973". Ok gamin maintenant tu pourra ajouter "Et j'ai pris Rush en plein cœur en 2013" content?
Dommage que la Belgique n'ait pas eu la bonne idée de les faire passer sur le territoire
national pourtant ouvert à tant
Je me souviens encore du passage de Rush à Forest National en 1983 lors de la tournée "Signals".
Les bougres avaient poussé le vice jusqu'à attaquer par "Tom Sawyer". 30 ans plus tard, c'est ce même "Tom Sawyer" qui refermera l'avant dernier chapitre du livre d'histoire musicale que le groupe nous convie à parcourir ce soir.
"Guten abend Cologne, guten abend Deutschland"!!! Geddy Lee y va de son petit speech d'intro qui nous rassure quant à la longueur du spectacle à venir et au bon investissement que j'ai fait des 84,50€ dont je me suis fendu pour être parmi les élus de ce soir. Le spectacle son et lumière, total et sans conditions, qui s'offre à nous s'articule en deux phases.
Une bonne heure de concert (faite de 62 minutes en promo exceptionnelle) segmentée en 11 titres couvrant la carrière du groupe. Mention spéciale pour mon coup de cœur qu'est le sublime "The Pass" sans oublier le premier solo de Neil Peart, aucunement ostentatoire mais qui a le désavantage cruel de montrer à certains batteurs que quand on s'entoure de caisses et de cymbales diverses il faut encore pouvoir s'en servir autrement que pour faire joli.
Avec une projection de caméra surplombant le kit de batterie, on n'en rate pas une miette. Neal Peart fait partie de mes batteurs préférés et ce soir je ne changerai pas mon vote, cet homme est un monstre de rythme et de précision.
Voilà qui nous permet enfin de respirer.
Ça fait surtout du bien à mon voisin de gauche qui la retient et que j'ai vu tour à tour devenir Grand Bleu (tellement Eric Serra) puis Grand Schtroumpf avant de virer Arc-en-Ciel.
J'ai eu peur un instant qu'il n'explose et se répande sur mon enregistreur multi-pistes, mon appareil photo ou mon IPhone.
Mon travail de reporter en aurait été modifié à tout jamais.
Un titre de plus et il customisait la rangée entière le gros allemand!
Grâce à son voisin bâti dans le même moule, je dois avouer que j'ai passé la soirée à côté d'une belle paire de Teutons... Lights on donc, pour une quinzaine de minutes, le temps de me retourner pour demander au Brésilien complètement pété qui encombre un siège de la rangée 6 de bien vouloir fermer sa gueule et de cesser ses hurlements de vierge effarouchée qui voit Patrick Bruel pour la première fois.
Le bougre ne peut s'empêcher de pousser des cris inhumains à tout bout de champ.
Et il pousse le ridicule jusqu'à fait vouloir mimer le jeu de batterie de Neal Peart pendant tout le concert mais avec au moins deux temps de retard.
C'est un peu comme aller au Derby d'Epsom sans chapeau ou, pire encore, sans cheval!
Lights Out et on repart pour la seconde partie du show toujours ouverte par un film humoristique ou l'on voit un agent
On repart cette fois avec des titres du dernier album "Clockwork Angels" pour lesquels sept musiciens à cordes (5 violonistes et 2 violoncellistes) rejoignent le groupe sur scène pour les 9 morceaux de l'album joués ce soir avec en apothéose le sublime "The Garden", le préféré de Geddy Lee.
Retour ensuite à l'album de famille du band de Toronto avec des hits mondiaux tels que "Red Sector A" l'instrumental "YYZ" ou encore le complexe "Spirit of Radio".
Viennent ensuite les rappels dont le célèbre "Tom Sawyer" suivi des parties I, II et VII de "2112" et voilà, c'est plié.
Ces trois hommes sont des virtuoses mais jamais ils ne le font sentir, c'est tout simplement naturel chez eux et on ne s'en plaindra pas.
Retour à mon hôtel sur les bords du Rhin, je réécoute ce concert tout frais enregistré et je ne trouve que difficilement le sommeil tant l'émotion fut grande.
À bientôt chez nous, à Bangkok ou ailleurs, guys et encore merci.
01. Subdivisions 02. The Big Money 03. Force Ten 04. Grand Designs 05. Middletown Dreams 06. Territories 07. The Analog Kid 08. The Pass 09. Where's My Thing? 10. (Drum Solo 1) 11. Far Cry Set 2: (with Clockwork Angels String Ensemble) 12. Caravan 13. Clockwork Angels 14. The Anarchist 15. Carnies 16. The Wreckers 17. Headlong Flight 18. Drum Solo 2 19. Halo Effect (incl. Alex Lifeson Guitar Solo Intro) 20. Wish Them Well 21. The Garden 22. Dreamline 23. Drum Solo (The Percussor) 24. Red Sector A 25. YYZ 26. The Spirit of Radio Encore: 27. Tom Sawyer 28. 2112 Part I: Overture -Part II: The Temples of Syrinx - Part VII: Grand Finale
MITCH ZOSO DUTERCK