06 juin 2013
Le dernier Dan Brown m’a été offert par ma fille et j’ai promis de le lui passer dès que je l’aurai lu …
Lancement planétaire, traductions parues partout en même temps, marketing viral efficace … L’équipe formée par l’auteur et son épouse Blythe fonctionne à plein régime. Ce sera un grand succès, certainement prolongé par un film avec dans le rôle principal Tom Hanks, et pour moi, la plus belle actrice pour lui donner la réplique, serait Diane Krüger.
J’avais beaucoup apprécié le Da Vinci Code, bien avant les multiples polémiques qui l’ont suivi. J’ai retrouvé le même plaisir à la lecture d’Inferno. Un substrat culturel rendu accessible – ici, la Divine Comédie et sa représentation de l’Enfer par Boticelli, des décryptages et des objets à secrets, une course contre la montre pour éviter un cataclysme planétaire provoqué par un génial généticien devenu fou, toutes les recettes de l’auteur sont présentes.
Le professeur Robert Langdon est, cette fois, appelé à la rescousse par l’OMS pour parer une menace effrayante. Toujours élégant dans ses mocassins à pompons et sa veste en Harris Tweed, il va se retrouver soudainement à Florence, ayant perdu la mémoire des dernières heures. Ensuite, ce sera Venise et Istambul. D’abord pourchassé, puis devenu chasseur, le professeur est toujours aussi séduisant, malin, puits de science, connu de toutes les sommités du monde culturel, ce qui lui ouvre bien des portes.
Le thriller ne se lâche pas facilement, c’est de la technique du « page turner » parfaitement maîtrisée, après un lancement modérato on accélère rapidement et on se tient en haleine jusqu’au dénouement, sans finalement avoir le dernier mot de l’histoire qui elle, nage en pleine actualité. Qu’on pense à l’épidémie de virus venant de la péninsule arabique ou aux utilisations militaires de gaz sarin, les menaces biologiques font froid dans le dos. Et, sans dévoiler l’intrigue, un coup d’œil sur la biographie familiale de Dan Brown révèle une équation psychanalytique tout à fait intéressante.
En tous cas, le circuit des lieux où se déroule l’action donne vraiment envie d’aller sur place : les jardins de Boboli, le Palazzo Vecchio, le couloir de Vasari, le baptistère du Duomo, la basilique Saint-Marc, Sainte Sophie et la citerne d’Istambul serviront de cadre à un fantastique block-buster. Dan Brown devrait être subventionné par les offices de tourisme de ces sites qui fondent notre civilisation ! Et ce fut un plaisir pour moi que de revisiter en quelques pages ces sites dont je me souviens très précisément malgré les années envolées.
Inferno, thriller par Dan Brown, traduit par Dominique Defert et Carole Delporte, est édité par Jean-Claude Lattès, 567 p. 22,90€