Je me lève, il n'est pas là, cet homme qui me manque tant, mais que je ne peux avoir que par tranche d'agenda. Heureusement il m'envoit si souvent des sms, je suis connecté avec lui, des bisous du matin m'attendent sur mon téléphone.
Je croise son regard, un photo de lui, là posé sur mon bureau en bazar, au milieu de mille et unes choses à finir, à classer, à laisser ainsi. Il rigole toujours en regardant cela, en m'embrassant, en m'enveloppant de ses deux bras forts, de son parfum. J'aimerai dormir sur lui, sur cette chemise ouverte, sur son torse d'homme, comme un oreiller. La douche bouscule mes idées, le boulot, le café, ma robe, mon sac, des bises pour ma fille studieuse qui dort encore, des cahiers de travail, je jongle.
Encore quelques heures et la soirée sera avec lui, je me changerai, je suivrais mon plaisir, celui d'être moi, de me regarder, de deviner son regard sur moi, discret mais précis, sur toutes les étincelles de ma silhouette, mes hanches, mes yeux, mes bijoux, ma volupté, tout sera mémorisé. Il est ainsi, il suit mes mouvements, anticipe mes désirs, rigole de mes maladresses et toujours m'embrasse pour continuer à me prendre dans ses bras. J'aime ce contact chaud avec son corps, avec son coeur.
Ce soir, je serai la plus belle, dans le miroir, à ses yeux, pour moi tout autant.
Nylonement