Un roman jeunesse à l’écriture enlevée qui se lit avec facilité. Beaucoup d’humour (noir), une touche d’ironie et de cynisme et une (petite) dose de suspens rendent l’ensemble fort agréable. Les personnages sont caricaturaux à souhait mais bien campés : Adé, son « petit copain » Thibault et son frère Rod, mais aussi le prof de français que personne n’écoute, celui de sport, séduisant en diable, la CPE qui a appris à faire face à toutes les situations grâce aux nombreux stages proposés par l’éducation nationale, l’intendant radin, l’homme de ménage un peu simplet et un duo de policiers qui n’a à l’évidence pas inventé l’eau chaude. Les chapitres sont courts, tout s’enchaîne avec fluidité et quelques fausses pistes ainsi que de nombreux cadavres (cinq filles, un prof et un chat) viennent pimenter le déroulement de l’enquête : classique mais efficace.
Bon j’ai quand même quelques bémols. Les motivations du tueur sont au moins aussi simplistes que l’état d’esprit des adolescentes qu’il honnie. Par ailleurs, considérer qu’à partir de douze ans les filles deviennent des monstres de superficialité est un raccourci un peu facile. Surtout, c’est la fin qui m’a déplu. Vraiment très tirée par les cheveux, limite ridicule tant le comportement des protagonistes est peu crédible. Dommage, cela gâche quelque peu l’impression favorable laissée dans les deux cents premières pages.
Au final, j’ai quand même passé un très bon moment et je ne me suis pas ennuyé une seconde. C’est une évidence, ce roman doit parfaitement convenir au public auquel il s’adresse.
Crimes et jeans slim de Luc Blanvillain. Le livre de poche, 2013. 255 pages. 5,90 euros. A partir de 11-12 ans.
Une lecture commune que j’ai le plaisir de partager avec Mael et sa P’tite sardine, Canel et sa Miss et Lili et sa Charlotte. Quand à moi je n’ai pas pu convaincre ma pépette n°1 de se joindre à nous mais je garde ce roman sous le coude et je compte bien lui proposer à nouveau dans quelques temps.
L’avis de Valérie (que je remercie au passage de m'avoir fait découvrir ce titre), celui de sa fille Eléa et celui de Noukette.