Ahmed Douma, blogueur égyptien déjà condamné à six mois de prison pour avoir qualifié le président Mohamed Morsi de criminel et d'assassin, fait face à de nouveaux chefs d'accusations, a-t-on appris mardi 4 juin de source judiciaire. Initialement autorisé à sortir de détention contre une caution de 5 000 livres égyptiennes (550 euros), il ne pourra finalement être remis en liberté, en raison de cette nouvelle charge d'incitation à la violence.
Ses partisans, qui comptent manifester mercredi devant le tribunal, accusent Mohamed Morsi d'exercer un pouvoir aussi autoritaire que l'ancien président Hosni Moubarak, chassé de la présidence en 2011. "Il y a manifestement un acharnement contre Ahmed Douma", estime son avocat Ali Soliman. "A travers lui, on veut envoyer un message à tous les jeunes de la révolution."
La justice égyptienne a infligé plus tôt dans la journée des peines de prison par contumace à 43 Américains, Européens, Egyptiens et autres Arabes dans le cadre d'une affaire visant des organisations non-gouvernementales (ONG) qui avait provoqué fin 2011-début 2012 un coup de froid dans les relations avec l'allié américain.
Source: Le Monde