Tsonga pousse Federer à la retraite

Jo-Wilfried Tsonga a concrétisé toutes les promesses placées en lui en venant à bout de Roger Federer. Le n°1 français se qualifie pour sa première demi-finale à Roland Garros et avec la manière (7-5, 6-3, 6-3).

On entrevoyait une réelle progression depuis le début du tournoi, avec un physique impressionnant et un mental retrouvé, et Jo-Wilfried Tsonga n’a fait que confirmer cette bonne impression face au King Roger, excusez du peu. Appliqué, Tsonga a parfaitement appliqué la feuille de route concocté par son coach Roger Rasheed pour maîtriser un Roger Federer sans solution.

Tsonga a bien fait de rentrer dans le rang et de s’adjoindre un entraîneur du calibre de Roger Rasheed qui a su trouver les mots pour canaliser l’énergie de Manceau pour le succès qu’on connaît.

Et pourtant, Jo-Wilfried ne partait pas favori face à l’immense expérience de Roger Federer qu’il a maintenu dans le court comme un véritable patron. Tsonga a pilonné le revers de Federer, qui reste son seul point faible et a insisté sur sa puissance pour epuiser le Suisse qui n’a plus les jambe de ses grandes années.

Tsonga a franchi un pallier

On savait le n°1 français capable d’exploit en temoigne ses performances passées à l’Open d’Australie ou Wimbledon, mais on attendait toujours un dernier carré à Roland Garros. Tsonga n’a pas perdu de temps pour se défaire de Roger Federer en 3 sets (7-5, 6-3, 6-3). Tsonga a véritablement dominé physiquement le Suisse qui a semblé très en dessous de son rendement habituel. Si le premier set a été un peu accroché, les 2 suivants ont presque été des formalités.

Est-ce que Roger Federer a commis des fautes du fait de la pression de Tsonga ou était-il simplement moins bien ? Certainement un peu des deux.

Confiant et lucide sur ses performances, Tsonga souhaite maintenir sa concentration pour l’unique objectif qu’il s’est fixé, aller au bout.

Roger Federer va certainement réfléchir à la suite qu’il souhaite donner à sa fin de carrière, sortir la tête haute (ce qu’il aurait d’ailleurs du faire l’an dernier après sa victoire à Wimbledon) ou amorcer une lente descente vers le ventre mou du classement ATP. Pour une légende de son calibre, la décision devrait vite être prise.

Jo-Wifried affrontera David Ferrer en demi-finale. L’Espagnol a été expéditif face à son compatriote Tommy Robredo (6-2, 6-1, 6-1 en 1h26) et sera un client de choix avant d’espérer rêver d’un exploit à la Yannick Noah … 30 ans après.