Voiture électrique : gouvernements et entreprises privées devront plus collaborer

Publié le 05 juin 2013 par Pnordey @latelier

Le marché des stations de rechargement des véhicules électriques en Europe devrait s’étendre selon les pronostics d’un cabinet d’études même si, pour le moment, ce secteur ne s’est pas encore généralisé.

Une multiplication très rapide des stations de rechargement de véhicules électriques en Europe est à prévoir au cours des prochaines années. Au nombre de 7 250 en 2012, elles pourraient atteindre le nombre de trois millions cent mille d’ici 2019, soit un taux de croissance annuel moyen de 113,3%. Avec son étude Strategic Technology and Market Analysis of Electric Vehicle Charging Infrastructure in Europe, Frost & Sullivan s’intéresse au marché que représente l’infrastructure des stations de rechargement et délivre son analyse sur un marché qui n’a pas encore pleinement émergé. De nombreuses contraintes réduisent encore le taux de pénétration des véhicules électriques en Europe. Sans stations de rechargement la commercialisation des véhicules n’est pas assurée et, chez de nombreuses compagnies, l’étude note un comportement d’attente. Pourtant, selon le cabinet d’études, les gouvernements européens comme les groupes privés auraient un rôle majeur dans les modifications et l’expansion en devenir de ce marché.

Une implication duale

Plus de 60% des infrastructures publiques européennes seront impliquées dans le développement des stations de rechargement des véhicules électriques d’ici 2015 prévoit l’étude, et plusieurs projets gouvernementaux sont prévus pour les mener à bien. C’est le cas de Movele en Espagne ou d’Electromobility en Allemagne. Le marché serait mené par le trio Royaume-Uni, France et Allemagne avec respectivement 720 000, 575 000 et 437 000 stations de rechargement, et plusieurs pays ont annoncés de financements particuliers pour la mise à bien de plusieurs de ces projets. L’étude note ainsi sur une échelle de un à cinq l’investissement du gouvernement britannique à quatre, celui du gouvernement espagnol à trois et celui des Etats français et allemands à deux, ce qui signifie un investissement bas tandis que, pour chacun des pays, l’implication d’organismes privé est noté d’au moins trois sur cinq. A titre d’exemple, 500 millions d’euros ont été alloués en Allemagne au développement d’une infrastructure viable, et 30 millions ont été assignés chaque année par le gouvernement britannique entre 2010 et 2013/14.

Quels obstacles ?

Un business model reste encore à définir. Un modèle de souscription serait préféré aux frais d’utilisation, bien que ce premier modèle offre moins de flexibilités d’usage que le second. L’étude prévoit aussi une compétition entre les différents acteurs du marché, ainsi que l’apparition de nouvelles compagnies et de nouveaux concepts pour les stations de rechargement, comme le rechargement à partir de l’énergie solaire. Ce dernier modèle n’a pas encore été démocratisé et, pour l’instant, il est prévu qu’une grande majorité, 83%, des stations de rechargement se trouvent dans des parcs de stationnement résidentiels