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Publié le 05 juin 2013 par Antigone

"Comme Albert l'avait fait, le père Grandet aussi organisait tout dans sa maison, il définissait les contours, le cadre, l'organisation et, soudain, cela ne fit aucun doute pour Gilles : le comportement du père d'Eugénie était une preuve d'amour et de protection. Gilles comprit alors que chaque roman qu'il lirait l'aiderait à comprendre la vie, lui-même, les siens, les autres, le monde, le passé et le présent, une expérience similaire à celle de la peau ; et chaque évènement de sa vie lui permettrait de la même manière d'éclairer chacune de ses lectures. En découvrant cette circulation continue entre la vie et les livres, il trouva la clé qui donnait un sens à la littérature ; mais il eut, dans le même temps, le pressentiment, après la vivacité de la conversation, l'avalanche des reproches, les basculements de situations qu'il n'aurait jamais imaginés quelques minutes auparavant, que la vie, comme les livres, était une source infinie de rebondissements, d'imprévus, de choses secrètes entérrées sous les mots, que rien n'était immuable et que tout se transformait sans cesse."

In En vieillissant les hommes pleurent de Jean-Luc Seigle

Pour l'instant, une merveilleuse lecture... mais patience, je n'en suis qu'à la moitié !