Une primaire à droite Paris redonne le sourire à gauche. Un ancien conseiller sarkozyste commet "la" bourde inexplicable. L'ancien monarque tient conférence pour un "bankster". Rassurez-vous, les Pieds Nickelés de l'ancienne Sarkofrance ne sont pas loin.
Jean-François Copé a raison, il a fait rire le temps d'un dimanche encore maussade: "nous découvrons la démocratie." Nous n'en doutions pas. Que le président de l'un des deux principaux partis de gouvernement du pays avoue la chose avec pareille candeur et honnêteté ne lasse pas de surprendre. Les partis demeurent des machines de pouvoir où tous les coups sont souvent permis.
Nathalie Kosciusko-Morizet a largement gagné une primaire électronique assez drôle qui fut organisée pour départager les prétendants à la candidature UMP pour l'élection municipale parisienne: 58% et un peu plus de 11.000 "clics"... L'un de ses concurrents, Pierre-Yves Bournazel, jeune élu du 18ème arrondissement, a connu "son quart d’heure de célébrité", s'amuse un concurrent, ses quelques heures de gloire - Grand Journal de Canal+, journaux télévisés nationaux - en dénonçant la fraude et les failles de cette organisation des "primaires ouvertes pour l'alternance". NKM venait de pousser un premier soupir de soulagement que Patrick Buisson, l'ancienne âme grise de Sarkofrance, confiait à l'Express qu'elle était "la meilleure... pour perdre". "Elle n'a strictement aucune chance de reconquérir Paris."
Et boum...
Henri Guaino est spécial. Il fut d'ailleurs "conseiller spécial" de Nicolas Sarkozy. Il n'est aujourd'hui que député UMP (parachuté) des Yvelines. Il a provoqué une certaine stupéfaction, lundi soir dans l'émission Mots Croisés, sur France 2, en s'exclamant: "Toutes les fortunes de France négocient leurs impôts, vous le savez parfaitement". Il faisait suite à une explication de Laurent Mauduit (Mediapart), qui détaillait comment Bernard Tapie était allé négocier sa facture fiscale dans le bureau de Claude Guéant. Dans cette (gigantesque) affaire Sarkozy/Tapie, nous eûmes une nouvelle confirmation que le scandale était grave et grand: l'ordre de passer à l'arbitrage plutôt que la justice habituelle venait "de l'Elysée". C'est l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde qui le dit, cité dans les colonnes du Canard Enchaîné du 5 juin 2013 : "En juillet 2007, Jean-François Rocchi, président du CDR et moi avons été convoqués par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Il nous a donné pour instruction de recourir à un arbitrage. Le choix de l'exécutif était parfaitement clair".
Et boum...
Brice Hortefeux, comme quelques ténors UMPistes, a du mal avec les statistiques. Les récentes décisions gouvernementales en matière de politique familiale ont ré-agité l'argument des classes moyennes: "comme toujours avec ce gouvernement, on traque et matraque les classes intermédiaires" a déclaré l'ancien fidèle sarkozyste. "Une fois de plus, ce sont les classes moyennes qui vont payer plus" a renchéri Laurent Wauquiez, celui-là même qui dénonçait le "cancer social" des minima sociaux il y a deux ans. C'est une vieille ficelle, brandie par des ténors fatigués de l'UMP. Il s'agit de convaincre le chaland que les classes moyenne sont en fait cette minorité du vingtième supérieur de notre population, que défendre le Très Riche, c'est protéger le plus grand nombre.
Nicolas Sarkozy a encore confié qu'il pense à revenir dans le jeu politique français. Quelques médias - le Monde, France Info - s'en sont encore fait l'écho. Nous relayons encore l'information. D'après ces sources qu'on imagine bien informées, Sarkozy est encore convaincu que la France aura besoin de lui en 2017. Pour l"heure, il tenait une conférence pour le bankster Goldman Sachs lundi 3 juin à Londres. Il s'est arrêté chez David Cameron, le premier ministre britannique. Le gars veut montrer qu'il connaît et sait côtoyer les Grands du monde.
Membre du Conseil constitutionnel, n'a-t-il pas le "devoir" au moins moral d'éviter les conférences rémunérées par des banques d'affaires étrangères ?
Nicolas Sarkozy, encore lui, fait l'objet d'une autre une, celle du Monde, daté du 5 juin 2013. Qautre anciens proches du colonel Kadhafi, dont Bachir Saleh, "le Libyen de Sarkozy", seraient prêts à témoigner devant la justice française à propos du financement occulte de la campagne présidentielle de 2007. On parle encore de 50 millions d'euros. L'enquête est co-signée par Ariane Chemin, Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Ce n'est pas tout. "Le dossier judiciaire pourrait aussi concerner le parti socialiste", écrivent les auteurs, évoquant des informations "non recoupées" de Bernard Squarcini, l'ancien directeur (sarkozyste) de la DCRI débarqué par Manuel Valls en 2012.
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