« Passer la main » est une étape importante pour des associés. Il n’existe pas une réponse meilleure qu’une autre. La bonne réponse est celle que vous pouvez assumer pleinement.
Transmettre son entreprise à ses enfants : sur quelles modalités ?
Marie et Bérangère, âgées respectivement de 68 ans et 69 ans, souhaitent « passer la main ». Elles ont cofondé une agence de tourisme, il y 30 ans. C’est une réussite. Elles ont aujourd’hui 250 salariés répartis sur plusieurs bureaux en France et à l’étranger. Il y a deux ans, elles ont fait entrer leurs enfants au conseil d’administration.
Lors d’une discussion sur les modalités de la transmission de l’entreprise, Marie découvre que Bérangère souhaite privilégier la vente à un tiers. Elle redoute un conflit entre leurs enfants pour briguer la direction de l’entreprise. Marie « tombe de sa chaise » croyant qu’elles s’étaient mises d’accord sur le principe de transmettre la société à leurs enfants. Ils sauraient bien se débrouiller sans elles.
Après plus d’un an de débats entre elles, et avec des tiers, leurs points de vue évoluent. Elles prennent la décision commune, en accord avec leurs enfants, de recruter, à l’externe, un directeur général. Marie et Bérangère se retirent du conseil d’administration et de l’opérationnel. Elles restent au conseil de surveillance.
La qualité de « l’être ensemble d’associés* » est déterminante pour trouver une solution car il permet de :
- Prendre le temps ce qui favorise la compréhension et l’exploration des différents points de vue, sans trop perturber le quotidien de l’activité.
- Respecter et prendre en compte les différentes priorités des uns et des autres : ici, Bérangère privilégie l’harmonie entre les enfants, condition de la pérennité de l’entreprise. Les deux femmes choisiront un système de transition qui permettra à leurs enfants d’avoir une part active dans l’entreprise sans avantager l’un plus que l’autre. Et qui sait, cette organisation perdurera ou pas.
- Rechercher et explorer toutes les solutions possibles : ici, sortir des deux contextes familiaux et introduire un directeur général issu de l’extérieur.
- S’accorder sur une décision commune au niveau des associés d’abord : étape incontournable avant la présentation aux enfants qui exprimeront leur soulagement.. Ils pensaient que leurs mères ne voudraient pas confier la direction de la société à quelqu’un d’extérieur. Assumer un choix que l’on a co-construit permet de bien l’expliquer.
Les associés donneront, ainsi, des instructions claires et précises à leurs conseils (avocats, notaires, financiers, recruteurs…etc).facilitant leurs missions. Il est toujours difficile, pour des experts, de donner le meilleur quand le cap n’est pas défini nettement par leurs clients.
*« être ensemble d’associés » : concept développé dans le livre « Associés et… Heureux ! Oser tout aborder pour durer»
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