Y a les yeux d’un enfantQui découvre une fleurEn oubliant sa peurDe devenir un grandY a les mains de sa mèreQui caressent son frontSans lui faire de sermonSur la peur de la terreY a la force de l’hommeQui lui dit le cheminPour qu’il trouve le moyenD’être un jour autonome
Avoir un enfant est une expérience extraordinaire.
Être un enfant est une existence singulière.
L’enfant n’est pas un jouet. Il est un être humain, dans toute l’acception du terme. Ce n’est pas un être en réduction. Il est pleinement homme ou femme. Tout est en lui. Il doit bien sûr grandir, mais tout ce dont il a besoin est disponible, mobilisable à tout instant. Il ne le sait pas encore – il ne le saura peut-être jamais – et son chemin bascule continuellement entre la joie et la peur d’épanouir son potentiel, de se découvrir et de découvrir le monde.
Dans ce parcours, l’enfant n’est pas seul. S’il parvient à assembler les pièces de son expérience, c’est parce que les autres l’y aident, non pas en le faisant à sa place, mais en renforçant son estime de soi et en lui donnant l’affection dont il a besoin pour croire en lui et à son pouvoir d’agir et de vivre. La confiance qu’on lui témoigne est la pierre angulaire de son édifice propre. L’enfant n’a pas besoin qu’on lui fasse confiance. Il a besoin qu’on ait confiance en lui. Alors, il peut grandir.
Sa mère est sa précieuse alliée. Elle le rassure, le stimule, l’étreint, le caresse… C’est elle qui lui permet de transformer sa peur en un plaisir charnel et existentiel.
Son père est son précieux partenaire. Il lui ouvre le chemin, l’aide à se relever quand il trébuche, lui indique les limites de son pouvoir, lui montre la force de celui-ci. C’est lui qui permet de transformer le chemin tâtonnant en un envol libérateur.
Parfois d’ailleurs, la mère est le père et/ou le père est la mère, dans un partage permanent et responsable. Pour l’enfant, l’important n’est pas de savoir qui fait quoi, mais que ce soit fait.
Alors, un jour, il s’envole… et peut créer à son tour l’amour et la vie.
Qu’est-ce qui fait vivre la vie Qui nous porte au-delà de nousQu’est-ce qui nous rend fouQui nous donne autant d’envie
Y a les yeux d’un enfantQui découvre une fleurEn oubliant sa peurDe devenir un grandY a les mains de sa mèreQui caressent son frontSans lui faire de sermonSur la peur de la terreY a la force de l’hommeQui lui dit le cheminPour qu’il trouve le moyenD’être un jour autonome