merci à Marie Elisabeth C
Lorsque vous avancez dans ma nuitVous n'êtes pas vous, je suis une autreCette autre ne sait pas qui je suisVous ne savez pas que je suis vôtre Nous marchons sur la rive d'un fleuveSur un étroit sentier de halageSur le rebord d'une digue neuveSur les hautes marches d'un barrage Jusqu'à la plaine où sont de grands arbresQui se reflètent dans les eaux noiresJusqu'aux herbes où luisent des marbresDans le silence et le désespoir Et je crie sans un cri sans un motParce que la nuit vous a reprisLes chemins sont coupés par le flotAh qu'il m'emporte avec ses débris! Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle