L’oiseau urbain, lorsque vient l’hiver, aime trouver pitance dans des mangeoires abusivement nommées "nichoirs". L’oiseau pas sot sent la tambouille de loin. Mais au cas où. Au cas où son sens olfactif serait perturbé par les fragrances envahissantes des mémères emperlousées et néanmoins à chienchien. Au cas où le bestiau voudrait vérifier qu’il s’agit bien de nourriture pour lui et non pour une girafe. Au cas où, donc. Il vaut mieux que l’oiseau sache à quoi s’en tenir et comprenne que oui, c’est bien là, c’est bien pour lui. Et l’on en conclut qu’un piaf ordinaire peut comprendre un schéma, ce qui n’est pas forcément le cas de quelques candidats à des diplômes de l’enseignement supérieur, mais ceci est une autre histoire.
Nichoir photographié dans le jardin botanique de la Bastide, à Bordeaux :