A la surprise générale, Castres s’est offert samedi soir un 4ème bouclier de Brennus au nez et à la barbe des toulonnais. La victoire des tarnais vient clôturer une des plus belles des saisons en terme de niveau de jeu. A l’heure du bilan, WTFRU dresse son XV idéal. Avec ça tu peux voyager.
1: Census Johnston
Depuis qu’il évolue dans le Top14, le pilier droit broie ses adversaires. Avec ses 1m91 et ses 140kg, le samoan détruit tout sur son passage. Sa mobilité lui permet aussi d’apporter son poids dans la ligne. Depuis des années, il est un des hommes clé de la mêlée toulousaine. Cette saison il a fait ce qu’il sait faire et cela suffit à lui donner un maillot dans la Team WTFRU.
2: Benjamin Kayser
Cette année, l’ancien joueur de Leicester s’est affirmé. En club tout d’abord où il a définitivement relégué Ti Paulo au rang de doublure, mais aussi en sélection où il a délogé Szarzewski et ses caleçons Dim. Le point fort de l’auvergnat c’est la conquête, il est en effet d’une rare propreté dans ses lancers en touche. Et comme derrière c’est un roc en mêlée…l’ensemble est vraiment très intéressant.
3: Carl Hayman
Sa réputation de meilleur pilier du monde n’était pas usurpée. Combien de piliers adverses a-t-il tordu dans le Top14 cette saison ? Vous vous amuserez à compter. Carl est au-dessus et tout le monde le sait. Bon ça fait deux piliers droits dans notre équipe mais on s’en fout.
4 : Bakkies Botha
Quand Bakkies Botha évoluait en Afrique du Sud, on se disait que c’était une vraie brute. Maintenant qu’il évolue en France et qu’on le voit régulièrement à l’œuvre, on se dit que cette définition était trop faible. Botha est un charognard, Botha aime découper ses adversaires, Botha aime le sang. Jamie Cudmore peut aller se rhabiller, le vrai danger de ce championnat c’est le sud-africain. Quel boucher ! Quel joueur !
5 : Iosefa Tekori
Il a certes moins joué cette saison mais il est un des hommes forts de Castres depuis des saisons. Si Castres fait la fête aujourd’hui, elle le doit en partie à la régularité de Iosefa. Après 6 ans passés dans le Tarn, le samoan ira garnir l’an prochain les rangs du Stade Toulousain. Reste à savoir s’il y connaitra la même réussite.
6 : Julien Bonnaire
Même en fin de carrière, même avec des lunettes Optic 2000, ce type transpire le rugby. Sa science de la touche et son acharnement au combat en ont fait la pièce maitresse de la 3ème ligne clermontoise. A bientôt 35 ans, on ne devrait pas le voir longtemps encore sur les terrains. Profitons.
7 : Juan Martin Fernandez Lobbe
Le Bonnaire de Toulon en un peu plus jeune et avec plus de cheveux. L’argentin est un véritable guerrier mais pas que. Son habileté en fait un atout précieux sur les ballons aériens et en touche. Joueur de classe, son premier geste à la suite de la finale perdue a été de saluer tout le banc et le staff castrais. Rien que pour ça il méritait d’être cité ici.
8 : Louis Picamoles
Incontestable au poste de n°8 à Toulouse, Louis l’est tout autant en équipe de France. Monstre de puissance, l’ancien montpelliérain semble impossible à arrêter balle en main. Louis le colosse était fait pour jouer troisième ligne centre. Ces prestations tonitruantes nous font presque oublier le fait qu’il ne réfléchit pas tout le temps.
L’héritier de Walter Spanghero.
9 : Rory Kockott
Avec un nom prédestiné aux jeux de mots pourris, Rory était fait pour gagner une finale commentée par Mathieu Lartot. Outre cela, il a été le grand bonhomme de la finale en inscrivant le seul essai castrais du match. Une finale qui a vu le Sud-Af fournir une prestation à l’image de sa saison. Second meilleur réalisateur du championnat, il a conduit Castres au succès que l’on connait. Sa grande saison a suscité des convoitises, Toulouse semble le vouloir absolument…Rory agitera donc aussi la période des transferts.
10 : Rémi Talés
Vous ne croyiez tout de même pas qu’on allait foutre Johnny Wilkinson dans ce classement ? Qui a dit que nous n’avions pas de bons 10 en France ? Le joueur de Castres en est le parfait exemple. Sur ses performances, il n’a rien à envier aux autres stars du championnat. Les 2 drops en finale c’est lui qui les a mis, ce n’est pas l’anglais. A 29 ans, l’ancien rochelais arrive à maturité.
11 : Napoleoni Nalaga
C’est toujours la même rengaine avec l’ailier clermontois. Il a un physique de pilier, n’a presque aucune technique individuelle mais il est terriblement efficace. Cette saison Nap’s a encore scoré comme un malade (meilleur marqueur avec 13 essais). Il a fait ce qu’il savait faire, défoncer ses adversaires et courir dans l’en-but. C’est rustre, c’est barbare mais ça fonctionne et ça dure.
12 : Matt Giteau
Certes l’australien a loupé sa finale, mais durant la saison il n’a pas eu d’équivalent. Matt est un métronome, il peut jouer partout derrière, cependant c’est au poste de premier centre qu’il a exprimé son talent cette année. Excellent créateur, il nous a régalé avec sa vision du jeu hors pair. Il aurait peut-être deux ou trois trucs à apprendre à Bastareaud…
13: Wesley Fofana
Ce n’est plus une confirmation, c’est juste une explosion. Le mec aura été énorme 99% du temps cette saison. A l’image de son essai magistral à Twickenham avec les bleus, Fofana a marché sur l’eau cette année. Le centre aura torturé les défenses adverses à chaque match. Il finit l’année avec 10 essais au compteur, total plus qu’impressionnant pour un centre.
14: Vincent Clerc
Le temps passe mais n’affecte pas l’aura de l’ailier toulousain. A 32 ans, le natif d’Echirolles est toujours au top. Sa saison est encore une réussite, avec 9 essais il termine meilleur marqueur de son équipe. Joueur au physique fragile il a fini la saison au frigo (rupture des ligaments croisés du genou droit) et a cruellement manqué à Toulouse en phase finale. Il risque aussi de manquer à l’équipe de France lors de la tournée d’été…
15 Brice Dulin
Le petit Brice s’est affirmé dans la cour des grands cette année. Cette année, l’ancien agenais a découvert la coupe d’Europe, l’équipe de France et les phases finales du Top14. Il s’est surtout imposé comme la référence française à son poste. Excellent relanceur, très habile dans les airs, Dulin a toutes les qualités d’un grand arrière. Il a su confirmer avec brio toutes les promesses affichées avec Agen l’an dernier. S’il ne lui arrive pas de pépins, il peut s’installer très longtemps en haut de l’affiche.