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Dans le renversement de la lumière,
L’ombre offre son dénuement
C’est un nœud des cris dans la défaite
Et s’il me fallait obstinément
Retracer la cicatrice de la mémoire
Quand chaque nuit en trace le filigrane
S’il me fallait boire la nuit
Pour triompher de chaque image
Même ces nuages aux poings serrés
Des regrets bousculés et des songes absents
Une ombre occupe l’éclaircie
Et quelqu’un s’en va,
Quelqu’un s’en est allé.
Sous l’ombre laiteuse, la lune,
Sous la lune bleue, quelqu’un demeure.
Là où se creuse le manque
Se souvient d’une solitude sans nom
Le mal n’existe pas.