[Test] Animal Crossing: New Leaf – Allez viens, on est bien bien bien [3DS]

Publié le 04 juin 2013 par Brokenbird @JournalDuGeek

Votre nouvelle vie démarre ici, dans la ville que vous aurez presque choisie, avec des habitants qu’il faudra traiter avec égards, comme dans la vraie vie. Bienvenue dans Animal Crossing: New leaf, le 4e épisode de la simulation de vie la plus pépère et tranquille du jeu vidéo.


Le jeu de la vie normale


Animal Crossing est au jeu vidéo ce que le slice of life est à la fiction, et notamment aux animés japonais. En effet, les mêmes codes sont utilisés : les musiques toutes simples à base de petites lignes mélodiques au piano ou à la guitare, les enjeux totalement dingos que représentent la recherche d’une table basse, la réflexion autour de l’optimisation de sa technique de chasse aux papillons, les réconciliations avec le voisin grâce à un cadeau à délivrer. Bref, la vie dans Animal Crossing est d’une vacuité totalement absolue et assumée, qui, si vous vous laissez prendre au jeu, va vous aspirer doucement et vous rendre complètement accro.

Vous allez découvrir de nouvelles angoisses dont les questionnements existentiels seront à base de : ai-je arrosé le parterre de fleurs derrière chez moi aujourd’hui ? N’ai-je pas raté les soldes chez Meli mélo pour m’acheter ce super papier peint ? À quelle heure ai-je promis à Didi de passer chez elle, déjà ? Et le pire dans tout ça, c’est que vous allez culpabiliser pour Didi, si vous avez raté le rendez-vous. Pauvre Didi. On s’implique dans le jeu parce que c’est sa vie, c’est ses choix, ce sont les (très) nombreux objets qu’on aura dégotés, c’est son aménagement de maison, c’est sa personnalisation d’une vie normale. Sa vie normale.

Pour aller encore plus loin dans ce trip tranche de vie, les dialogues vous impliquent personnellement, avec un naturel déstabilisant. Vous choisissez votre nom, votre sexe sans le faire dans les habituels codes du jeu vidéo. Ça ne se passe du tout comme le professeur Chen qui, dans Pokémon, met les pieds dans le plat : « Es-tu un garçon ou une fille ? » Non, Animal Crossing: New Leaf va le « deviner » en fonction de la réaction que vous aurez à la confirmation de votre prénom : « Plutôt cool, hein ? » pour les garçons ou « C’est mignon, non ? » pour une fille.

Le jeu est truffé de choix de dialogues comme celui-là. On ne dira jamais « oui » ou « non », mais plutôt des réponses comme « Et comment ! » ou « Et puis quoi encore ? ». La localisation est extrêmement crédible et actualisée. Un personnage enjoué, mais un peu « kikoulol » sur les bords va ponctuer ses phrases par des « mdr ». Voilà. Animal Crossing: New Leaf c’est surtout ça : des PNJ avec lesquels on s’attache juste parce qu’ils mettent des « mdr » dans leurs phrases.

Sinon ? Quoi de neuf ?


Bon et concrètement, que propose Animal Crossing: New Leaf de nouveau ? Tout d’abord, si vous êtes le premier arrivé en ville, vous en serez le maire. Et ça, c’est vraiment intéressant, car cette nouvelle fonction vous donnera la possibilité de changer le visage de votre ville. Construire un pont, un nouveau bâtiment ou un puits vous demandera à vous et à tous les habitants de mettre la main à la poche.

Vous aurez accès à la rue commerçante dans laquelle vous pourrez faire des emplettes ou visiter de nouveaux bâtiments comme le village témoin dans lequel il est possible de visiter les maisons des gens que vous aurez street passés et qui possèdent le jeu. Vous pourrez aussi acheter, au prix fort, leur mobilier si jamais il vous plait. Quant aux nouveaux commerces, ils sont nombreux et se débloquent au fur et à mesure. Très doucement.

Vous pourrez aussi décréter des arrêtés qui pourront influer sur des choses habituellement inébranlables comme l’heure de lever, l’heure du coucher, ou augmenter le prix des marchandises. Il vous sera également possible de partir sur une île tropicale où vous pourrez attraper insectes exotiques et poissons rares. On peut également faire des mini-jeux plutôt amusants, plutôt variés et jouables à plusieurs.

Ce nouvel Animal Crossing brille surtout par son aspect évolutif. Au fur et à mesure des constructions, des avancées de la ville, des nouvelles échoppes de la rue commerçante ou de la multiplication d’éléments du mobilier urbain, l’arbre que vous plantez au début du jeu grandit, symbole de vos accomplissements dans le jeu. La durée de vie de ce titre est quasiment infinie tellement les choses à faire sont nombreuses. D’autant que des mises à jour pourront apporter des nouveautés.

Enfin, le online est bien utilisé, que ça soit en ligne ou en local, il est possible de faire visiter sa ville et son île tropicale, de monter l’intérieur de sa maison, filer des objets, notamment des fruits, de montrer son musée, etc. D’autres modes comme le monde des rêves permettent de visiter le village d’une personne non connectée au hasard, ou bien d’un ami, si on en a le code onirique. Oui, encore des codes, merci Nintendo.


8

/10

Note JDG

Très addictif

Animal Crossing, c’est vraiment spé. Beaucoup vont trouver ça ennuyeux et répétitif, ce qui est absolument vrai. Les autres vont tomber dedans bien profondément et n’en sortiront pas avant longtemps tant le jeu a des choses à faire découvrir. Malheureusement, impossible de savoir si ça va vous plaire avant de se lancer. Cependant, n’en attendez surtout rien d’épique, car ce jeu est une formidable anti-aventure.

Animal Crossing: New Leaf, sur 3DS, 40 euros environs.