Un livre des plus intéressants. Sous titré « Une histoire orale de la guerre des zombies » il pose déjà l’ambiance. Post-apocalyptique au possible, glauque à souhait mais surtout … réaliste !
Voilà en quoi le choix de Max Brooks (neveu de Mel Brooks) est intéressant. Son livre n’est pas un livre de quête quelconque, ou un livre de héros au sens romanesque, mais bien un … rapport ! Et oui, WWZ est un faux rapport de l’ONU, rédigé par un enquêteur de la « nouvelle ONU » après la guerre mondiale contre les zombies. Mais surtout après que l’ONU ait mis de côté une partie de son travail (c’est donc un livre dissident dans une dystopie).
Je vous rassure, cela n’enlève rien à l’horreur ou au rythme que l’on recherche souvent dans ce genre d’ouvrage. Simplement il faut accepter l’idée d’avoir dans les mains une somme de points de vue, et pas juste un récit linéaire.
Mais là où l’auteur est malin, c’est que le livre lui sert à critiquer la société actuelle, comme peut le faire Georges A Romero, père des zombies modernes. Et là, je dois dire que, même si le livre est loin d’être sur des positions libertaires ou révolutionnaires, on prend un malin plaisir à voir émerger ces critiques. D’autant plus qu’elles sont fondées et étayées.
Un livre que je conseille donc aux amateurs de fiction horrifiques, mais aussi aux autres qui y trouveront largement leur compte.
A noter qu’une adaptation cinématographique est prévue, mais je doute qu’elle garde le côté grinçant de la critique sociale.