Une centaine de planches originales, de dessins et de toiles d’Enki Bilal dialoguent avec de surprenants trésors du Musée des Arts et Métiers à Paris.
Choisis par l’artiste, dans l’exposition « Mécanhumanimal », symbiose esthétique entre homme, animal et machine. A partir de mardi et jusqu’au 5 janvier 2014, les visiteurs pourront plonger dans l’univers fantasmé de ce poète visionnaire qui a pioché dans les réserves du musée pour dénicher et détourner des objets insolites entrant en résonance avec son oeuvre, des années 1970 à nos jours.
C’est la première fois que le Musée des Arts et Métiers accueille un artiste.
Pourquoi ce nom énigmatique de « Mécanhumanimal »? « Mes bandes dessinées et mon travail pictural s’inspirent des ponts qui existent entre humains et animaux, souvent favorisés par la technologie, ce mot s’est donc imposé », explique à la presse Bilal qui adore forger des néologismes et mène depuis longtemps une réflexion sur les rapports entre l’homme et l’innovation technique. L’artiste a aussi réalisé cinq toiles pour l’exposition, qu’il prépare depuis plus de deux ans, dont « Machine à tailler les engrenages coniques ».
Entre performance et installation, l’exposition, conçue par le Musée des Arts et Métiers et « 9e Art+ », organisateur du Festival international de la BD d’Angoulême, s’articule autour de cinq thèmes: Passions humaines, Animaux, Monstres et hybrides, Rêves de machines, Conflits et planètes.
Le visiteur est accueilli par l’index grandeur nature de la Statue de la Liberté, rebaptisé « Indexeur de liberté », puis plonge dans les différents mondes de l’auteur de la trilogie « Nikopol », de « Animal’z » ou « Julia & Roem » sur fond de musique tour à tour inquiétante ou poétique, avec une mise en scène intimiste. Source : AFP et France24
Mécanhumanimal, Enki Bilal au Musée des arts et métiers – 4 juin 2013 / 5 janvier 2014