Spragga Benz, l'un des DJ les plus sous-estimés et polyvalents de la scène dancehall, est l'un des rares artistes à produire avec succès des titres à travers trois thèmes principaux dans le dancehall: les femmes, les gangsters, et la culture. Et les années 1990 représentaient le moment idéal pour que ce deejay acerbe et virulent arrive avec des sons "mordants" pour les hommes, et des chansons d'amour pour la gente féminine !
Dans la foulée et au croisement du succès de Shabba Ranks, les grandes maisons de disques ont toujours signé les artistes émergents, mais cet avantage presque providentiel touchera bientôt à sa fin, laissant place à des répercussions un peu désastreuses pour l'industrie du dancehall qui verra ses meilleurs talents happés par de grands labels américains...qui n'ont pas hésité à les laisser de côté lorsque leurs albums ne livraient pas les résultats escomptés ...
Nul n'illustre ce cycle mieux que Spragga Benz qui fut rapidemment happé par Capitol Records après son fulgurant succès en Jamaïque entre 1993 et 1994. Mais l'année 1995 fut inhabituellement lisse, le 2ème album de Spragga, sera son premier et unique avec le label, en dépit de plusieurs singles à succès.
En plus de ce qui précéda "Good Day", une vidéo a été également tournée pour le titre "A1 Lover" featuring Chevelle Franklin. Le clip vidéo, au look assez typique du milieu des années 1990 (plus R&B que dancehall d'ailleurs) met en scène Spragga dans un restaurant au milieu de filles enthousiastes au look de l'époque.Avec du recul, il n'y a rien de particulièrement mémorable dans ce clip vidéo, mais il nous ramène sans aucun doute à cette époque en question tout en nous donnant un aperçu de l'artiste dans ces années-là, terriblement ressemblant et à la fois tout à fait différent de celui qu'il est aujourd'hui.
Source: Large Up