Synopsis de l'émission ci-dessous tel qu'il est donné par la chaîne :
Synopsis : Nicolas Hulot, candidat malheureux aux primaires EELV qui ont vu la victoire d'Eva Joly, revient avec franchise sur cette expérience politique qui fut, de son propre aveu, douloureuse pour lui. Au fil de ce qui prend la forme d'un «testament d'une incursion en politique», l'ancien animateur de télévision s'interroge sur les raisons de son échec et livre son analyse, sans détour, du monde politique.
L'un des intérêts de l'émission - outre le fait qu'elle montre tout à la fois les erreurs commises par Hulot pour se faire accepter par la base écologiste, et dénonce le sectarisme d'une partie des verts lors des primaires -, réside dans le fait que l'on y voit un responsable régional des verts interpeler Nicolas Hulot sur le nucléaire et sur son positionnement (" à gauche." ou au centre, ou à droite ?")
Je pense personellement que EELV a raté une occasion (historique ?) de s'ouvrir sur une frange de l'électorat gagnée en partie à la cause écologiste (en tout cas à certains points de l'analyse et des solutions préconisées par les verts..), mais réticente, précisément, envers l'idéologie post-gauchiste d'une partie de la base et de l'appareil. Cette idéologie, je crois, est perçue comme doctrinaire par un électorat non politisé, surtout lorsque l'on voit ledit l'appareil capable, récemment, de mettre de l'eau dans son vin afin d'avoir des sièges à l'assemblée. Pourquoi ce qui fut possible avec le PS ne le fut pas avec Hulot ?
Bien sûr, on me dira que c'était différent, que le choix d'un candidat n'est pas équivalent à la possibilité d'obtenir un groupe parlementaire à l'assemblée, qu'il n'y a pas accord sur tout avec le PS, qu'il ne s'agit pas d'un accord, etc..
Toute la langue de bois militante du monde ne parviendra pas à me convaincre qu'il n'y pas eu eu acceptation d'un compromis et les verts savent bien que Hollande est en retrait par rapport à ce que ce que disait Hulot, c'est à dire que l'on pouvait discuter sur cette question, sans pour cela être un traitre à la cause, considéré comme un hérétique, mais qu'il se prononçait pour une sortie du nucléaire après avoir pris conscience de ses dangers lors des événements de Fukushima. Hollande, lui, n'envisage pas cette sortie, mais simplement une diminution de la part du nucléaire dans la production d'énergie.
L'émission permet en tout cas d'y réfléchir et laisse la parole aux deux camps et à des thèses opposées,
Quant à la préférence pour mamie Joly, cette vengeresse masquée, ce Fouquier Thinville en jupon qui promet de laver plus blanc que blanc, je pense que la direction des verts a fait fausse route en mettant en avant la vertu et surtout en la faisant incarner par une juge candidate maladroite, qui voudrait nous faire croire qu'en récupérant tout l'argent détourné par les corrompus, on pourrait résoudre les problèmes de la dette de l'état et nommer tous les fonctionnaires nécessaires au bon fonctionnement des services publics. Lorsqu'une partie non négligeable des militants verts revendique ses antécedents, libertaires, gauchistes et révolutionnaires, je ne peux m'empêcher de penser, avec ce choix de candidate, à l'homme révolté de Camus, et de voir se profiler, en arrière plan d'une lutte (légitime par ailleurs) contre la corruption, le masque grimaçant de la Terreur, ce "bras armé de la vertu" comme disait ce bon vieux Maximilien.