Alors que le cancer du pancréas et la pancréatite chronique produisent les mêmes symptômes, tels que l’inflammation du pancréas, de nombreux chercheurs travaillent depuis longtemps à un test de diagnostic précoce du cancer. Ainsi, c’est le cas depuis 20 ans pour l’auteur principal, le Dr Massimo Raimondo, gastro-entérologue à la Mayo Clinic. Sa méthode présentée comme infaillible pour détecter le cancer du pancréas repose sur l’analyse des sécrétions du pancréas prélevées au cours d’une endoscopie digestive de routine.
Chez les patients soupçonnés d’avoir une pancréatite chronique ou un cancer du pancréas, les médecins utilisent un endoscope mince et souple pour examiner le tractus digestif supérieur. Au cours de ces endoscopies de routine, les médecins ont injecté par voie intraveineuse, de l’hormone secrétine, une hormone intestinale qui va leurrer le pancréas et lui faire croire que l’estomac contient des aliments et a besoin de son aide pour les digérer. Le pancréas secrète alors un liquide riche en enzymes digestives et en cellules exfoliées que les chercheurs ont analysé.
A la recherche de marqueurs permettant de distinguer les deux les 2 maladies, les scientifiques identifient un gène modifié CD1D, marqueur de cancer du pancréas car présent chez 75% des patients atteints. A contrario CD1D modifié n’est présent que chez 9% des patients atteints de pancréatite chronique. Si l’équipe de recherche travaille aujourd’hui sur l’amélioration de la précision de ce diagnostic moléculaire avec l’objectif d’atteindre une précision de 90%. Le test pourrait ensuite également, être utilisé en dépistage des patients à risque élevé de cancer du pancréas.
Source: Digestive Disease Week 2013 via Eurekalert (AAAS) Mayo Clinic: Molecular marker from pancreatic ‘juices’ helps identify pancreatic cancer