En Bourgogne, à Fuissé précisément, on peut rencontrer Sophie Cinier, fière à juste titre de son Domaine Sophie Cinier qui lui vient de son grand-père maternel, Pierre. Pour ses 8 ans il lui fit boire un Pouilly-Fuissé de son année de naissance et elle a froncé la bouche. Mais depuis 2000, si elle s’en souvient encore… ces deux hectares lui appartiennent et lui demandent – et offrent, car c’est une vocation ! - un travail quotidien, produisant du Pouilly-Fuissé, Pouilly-Fuissé « Vert Crâs », Pouilly-Vinzelles « Les Longeais », Saint Véran, Mâcon Solutré et Mâcon Fuissé.
Clotilde Davenne, elle, a établi son Domaine les Temps Perdus au sud du Chablisien, à Préhy en 2005. Elle était alors forte d’un diplôme d’œnologie et d’une expérience auprès de Jean-Marc Brocard commencée en 1989.
Son domaine comporte 13 hectares dont le travail amoureux produit du Saint-Bris, Bourgogne Aligoté, Petit Chablis, Côtes d'Auxerre rouge et rosé. Les cépages cultivés sont l’Aligoté, le Chardonnay, le Pinot noir et le Sauvignon et offrent environ 80.000 bouteilles par an. Les vendanges se font encore pour un-quart à la main, le reste étant confié aux machines.
Becky Wasserman aime surtout le Pinot noir et le Chardonnay. C’est une petite dame américaine et souriante de 76 ans que l’amour a amenée en Bourgogne en 1968. Elle était amoureuse, oui, de l’artiste Bart Wasserman. Son mari. Elle n’était alors, dira-t-elle, que l’épouse de l’artiste, une petite créature grisâtre qui cuisine. Ils se sépareront dans le milieu des années ’70 mais, séduite à jamais par le vin de Bourgogne, elle se sert de ses contacts locaux pour importer des tonneaux de vin dans la Vallée de Napa. Et puis… elle est revenue. A Beaune. En 1979 elle a ouvert Le Serbet qu’elle gère avec son second mari Russell Hone. Ils sont courtiers en vin, et heureux : pas de stocks, une activité de représentation de 135 domaines à l’exportation. Ce sont surtout de petites propriétés familiales bourguignonnes et champenoises, mais aussi du Beaujolais, de la Loire et du Languedoc, principalement à destination des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, avec parfois une relation d’exclusivité comme fournisseurs.
L’approche est surprenante et orientée vers un public américain : le site internet ne nous parle pas de Madame Wasserman mais bien de Aunt Becky, et offre les « recettes de Russell »